Un gala immobilier à l’Ariana

L’Institut d’Etudes Immobilières, créé en 1985 pour offrir une formation spécifique aux futurs acteurs cadres de l’immobilier, accueille chaque année une nouvelle volée d’étudiants, déjà tous détenteurs d’une licence ou d’un titre universitaire équivalent. Ce cursus permet de se former en apprenant et de pouvoir très rapidement intégrer le domaine d’activité que l’on s’est choisi, en offrant au futur employeur, privé ou public, à Genève ou ailleurs, de mettre à son service une palette spécifique de connaissances académiques et pratiques. Présidé par Me François Bellanger, l’IEI reste le creuset où se forment des cadres aptes à relever les imposants défis d’avenir de l’immobilier romand. L’approche pluridisciplinaire de l’IEI permet de couvrir les différentes problématiques rencontrées dans la branche.
Le cadre du Musée Ariana, bijou architectural légué à la Ville de Genève par le philanthrope Gustave Revilliod, est aussi apprécié des amateurs de porcelaine et de céramique du monde entier que des concepteurs de soirées hors du commun, tel le Bal viennois de Genève, qui s’y tient avec la double bénédiction de l’ambassade d’Autriche et du conseiller administratif de la Ville Sami Kanaan. Le choix de Christian Chalut a donc fait l’unanimité des quelque deux cent cinquante participants à ce premier Gala de l’Immobilier.

Un cadre magique.

Raclette oubliée

Avec humour, le président de l’ADIEI a d’ailleurs rappelé que lors de sa propre remise de diplôme, voilà dix-neuf ans, une raclette avait été organisée! «Autant dire que les temps changent», a-t-il relevé, avant d’indiquer que l’événement avait certes pour but de féliciter les lauréats, mais aussi de rassembler les acteurs de l’immobilier ailleurs qu’au MIPIM de Cannes, et enfin de mettre en contact les jeunes diplômés avec les régies, les bureaux d’architectes, les entreprises générales, les constructeurs de la place et l’administration publique.
La conseillère d’Etat Nathalie Fontanet, présente à l’Ariana, a d’ailleurs salué l’immobilier comme un pilier essentiel de l’économie. On note qu’au fil de près de quarante ans, les volées de l’IEI se sont succédé sans aucun souci quant à l’emploi de leurs participants: on n’a pas connaissance d’un seul titulaire de diplôme qui soit au chômage! Enfin, il est important de souligner que la soirée a été financée par des mécènes: Christian Chalut précise qu’il ne s’agissait pas de sponsors et aucun logo n’était visible sur les invitations ni sur les lieux.
Une discrétion toute genevoise qui consolera sans doute feu Gustave Revilliod, dont on dit que le spectre a longtemps hanté les couloirs de la SDN puis de l’ONU, bâtis contre ses volontés testamentaires sur l’immense parc de l’Ariana.

Vincent Naville