Carouge, d’hier à aujourd’hui

C’est dans le cadre moderne et intimiste des nouveaux locaux d’Immocep que Julien Barro présente ses photographies de Carouge, des lieux disparus dont chacun témoigne de l’évolution de la ville.
Enfant de la Cité sarde et fondateur de l’atelier Objectifs, Julien Barro se passionne depuis toujours pour les paysages urbains qu’il immortalise aux quatre coins du monde.
Mais c’est sur Carouge qu’il pose cette fois son regard, sur la ville de son quotidien où il aime se balader armé de son réflex numérique professionnel.
Pour cette exposition, Julien Barro est allé puiser dans ses archives carougeoises, soit entre 6000 et 7000 images dont il n’a retenu que trente-six. Il les a ensuite associées à raison de deux, trois ou quatre, sur douze grands panneaux au total. Une sélection qui s’est faite assez naturellement. «J’ai choisi des bâtiments qui montraient l’évolution de la ville, dit-il. J’ai tenu compte de l’ombre, de la lumière et de l’atmosphère. Se décider n’a pas été dur et c’était chouette de se replonger dans ces images».
Chaque panneau aborde un thème bien précis: la rue Adolphe-Fontanel, la rue de Veyrier devenue la rue des Horlogers, la rue des Marbriers, les petites maisons qui formaient la Cité Familia ou encore l’ancienne Cité Léopard qui était composée de six barres d’immeubles.

«J’ai choisi des bâtiments qui montraient l’évolution de la ville».

Des photos empreintes d’une réelle poésie.

Un souffle de nostalgie

Ces photos sensibles, empreintes d’une réelle poésie, racontent par petites touches Carouge et son passé industriel. Le regard glisse sur les photos d’une ruelle prises en 2008, 2010, 2011 et 2018, à différentes saisons et dont se dégage une douce mélancolie. Ailleurs, c’est l’intensité de la lumière qui intrigue et fascine le visiteur face aux clichés de l’immeuble historique de l’entreprise Infomaniak.
Tout le talent de Julien Barro réside dans l’élégance de ses photos et dans leur capacité à entraîner en douceur le visiteur dans son univers, sans même qu’il s’en rende compte.
Formé d’un quatuor dynamique – Philippe Degaudenzi, François Courvoisier, Arnaud Tchéraz et Léana Righi -, Immocep est actif dans les domaines du courtage, de la promotion, du pilotage et de la location/gérance. Cette première exposition, qui sera suivie d’autres, s’inscrit dans la volonté de l’agence d’offrir une lecture de l’immobilier plus vaste. En effet, installée depuis 2022 à l’emplacement de l’ancienne menuiserie Degaudenzi à Carouge, au 12, rue des Horlogers, l’agence concilie immobilier et culture du patrimoine bâti. Une démarche originale.

Virginia Aubert