Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau
Racistes, va!
Etre de gauche,
c’est préférer l’idéologie
au réel et les bons
sentiments à l’efficacité.
Le processus est bien connu, et aujourd’hui plus qu’auparavant: faire peser sur la victime le statut de bourreau. Cette inversion se retrouve partout où on a intérêt à faire croire qu’une fraction du monde est dépositaire du bien, tandis que l’autre croupit dans la fange du mal. Balivernes!
L’histoire est emblématique: à Paris, le théâtre de La Gaîté lyrique, lieu culturel, a permis à 450 immigrés en situation irrégulière d’occuper son espace. Les associations gauchistes aident les pauvres sans logement, surtout en hiver. On connaît la ritournelle. Seulement voilà: sous le nombre, il n’a plus été possible pour ces associations d’utiliser leur salle de spectacle. Il a fallu fermer le théâtre devenu un gigantesque squat avec les problèmes de sécurité, d’insalubrité, de drogue. Ordre a été donné d’évacuer mais la mairie de Paris – Mme Hidalgo et ses affidés – ne donne pas suite, car il faudrait utiliser la force et il n‘y a pas de logements disponibles. L’expulsion finit par avoir lieu. Quoi qu’il en soit, les riverains et les voisins en pâtissent.
C’est le cas de ce couple qui tient un restaurant qui jouxte le théâtre occupé. Elia a 39 ans et, avec son mari, ils ont tout perdu en trois mois, car les clients ne viennent plus en raison de la zone, des bagarres et de la drogue. Le Bistro de la gaîté ne travaille plus. Madame est franco-algérienne et son mari est malien. Et lorsqu’ils se plaignent et affirment qu’ils n’ont pas à subir des illégaux qui roulent leurs joints sur leur terrasse, on leur rétorque qu’ils sont racistes! Racistes!
La rhétorique d’inversion fonctionne. Des gens parfaitement intégrés, qui travaillent et font travailler du personnel, sont poussés à la faillite, sont traités de racistes par des associations protectrices de drogués en situation irrégulière. On croirait que la gauche alternative aime tellement les miséreux qu’elle s’efforce d’en faire davantage de peur d’en manquer. Pour beaucoup de militants français et même suisses, être de gauche c’est préférer l’idéologie au réel et les bons sentiments à l’efficacité.