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Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

Le désir de croire

25 Juin 2025 | Les 4 vérités de Jean-Marc Vaudiau

L’homme est un être
intellectuellement paresseux,
raison pour laquelle il cède
volontiers au désir de croire.

Chaque réécriture de l’histoire se fonde sur des mensonges et les réécritures de l’histoire sont légion en période de conflits, armés ou économiques. Cette réécriture table sur la méconnaissance des gens et des peuples, qui permet aux diverses théories du complot les plus simplistes de passer pour authentiques. Mais cela ne suffit pas à faire avaler la pilule, il faut encore de la part de ceux qui la reçoivent le désir de croire.
Le modèle culturel dominant depuis le milieu du XXe siècle est très fortement gauchisant et impose ses vues à la culture, aux médias et aux Universités. Ne pas s’y plier dans un de ces trois cercles, c’est se voir exilé chez les mal-pensants, chez les clivants: on vous boycotte; on vous fait taire comme on a essayé de le faire avec «CNews». Le prisme idéologique de gauche est celui du totalitarisme et de la censure; on peut y apporter quelques nuances, parce que tous les gens de gauche n’y cèdent pas, mais le totalitarisme est chevillé à ce modèle. Ainsi peu à peu la peur, le retrait, le recul dans la liberté d’expression se sont répandus. S’est installé alors au fil des décennies un abandon de la lutte pour la vérité, une acceptation généralisée d’une réécriture de l’histoire. Dans notre contexte hyper-relativiste, il est plus simple et plus lâche d’acquiescer aux balivernes que de s’y opposer; il faut plus d’énergie pour rétablir la vérité que pour mentir. L’homme est un être intellectuellement paresseux, raison pour laquelle il cède volontiers au désir de croire. De plus, il éprouve une sorte de joie intérieure de partager avec d’autres la même croyance. Croire ensemble, c’est communier à la même table d’orientation! Alors même si on n’y croit pas tout à fait, on fait semblant.
Jamais, dans l’histoire de nos démocraties, nous n’avons connu comme aujourd’hui l’impossibilité d’exprimer ni d’étayer son désaccord. La chape gauchisante – et maintenant antisémite – est tellement épaisse qu’il est difficile de la fissurer. Mais c’est à de telles fissures que devraient travailler quotidiennement les gens honnêtes.

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