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Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

La radicalisation du politiquement correct

19 Jan 2022 | Les 4 vérités de Jean-Marc Vaudiau

Il n’existe absolument rien de tolérable dans le wokisme, qui fait de l’intolérance et du fanatisme sa carte de visite.

Ce qu’on appelle aujourd’hui le wokisme (le «woke» est un être éveillé aux problèmes des minorités) est un mouvement issu des Universités américaines, qui s’inscrit dans les tendances actuelles à la radicalisation, c’est une fanatisation politique qui pousse le politiquement correct à ses limites. Autant dire qu’il n’existe absolument rien de tolérable dans cette propension qui fait de l’intolérance et du fanatisme sa carte de visite. Il s’agit d’un mouvement de gauche, d’une nouvelle gauche lardée de dimension religieuse et inscrite au cœur de la postmodernité: on voit se développer une censure institutionnalisée, dont la finalité réside dans l’expulsion du domaine public de tout adversaire au régime diversitaire, c’est-à-dire au régime qui fait du multiculturalisme le nœud de son militantisme. Il s’agit en fait de purifier le domaine intellectuel, politique et artistique de tout ce qui nuit à l’avance du multiculturalisme, posé comme le sommet de la civilisation.
L’intolérance s’exerce exclusivement envers les sociétés occidentales, accusées d’être fondamentalement viciées. Les moteurs centraux du wokisme sont les GAFAM, qui permettent une circulation du mensonge à haute vitesse et donnent à chaque internaute la conviction qu’il est un génie, alors qu’il est un fieffé niais la plupart du temps. Tout citoyen devrait s’en inquiéter car, nouvelle inquisition sous les oripeaux du Bien, le wokisme s’attaque à toutes nos traditions culturelles et religieuses, y compris celles de Noël et des crèches. Tout le monde a en tête le cas de l’humoriste Claude-Inga Barbey, accusée de racisme, ou de Blanche Gardin en France. Le wokisme a un opposant gênant: la liberté et, évidemment, la liberté d’expression, l’écriture classique, l’école rationnelle, l’orthographe non rectifiée, l’édition.
Il est donc pour nous le principal ennemi à notre démocratie. Mais le pire est que des gens tout à fait respectables, ingénus admirateurs des droits de tous, donnent dans ce panneau et, au lieu de s’y opposer, utilisent eux-mêmes les armes fabriquées pour les détruire!