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Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

Là où le débat blesse

18 Mai 2022 | Les 4 vérités de Jean-Marc Vaudiau

Sous nos yeux est en train de se constituer un nouvel ordre idéologique woke.

On a appris qu’une bande d’agités avait interrompu bruyamment une conférence donnée au sein de l’Université de Genève à propos d’un essai: «La fabrique de l’enfant transgenre». Deux psychanalystes, Caroline Eliacheff et Céline Masson, entendaient parler des dérives du «transgenrisme» chez les mineurs. En effet, le poids de la culture LGBTIQ+ et l’influence des réseaux sociaux ont donné une visibilité au sentiment d’être né dans le mauvais corps. Personne ne nie qu’une infime minorité de personnes soient nées avec un sexe qui ne corresponde pas à leur genre. Mais on doit néanmoins pouvoir en parler librement, montrer ce qu’il en est, et surtout thématiser les dérives possibles et nombreuses. Le rôle de l’Université est d’ouvrir le dialogue, dans le respect et la recherche de la vérité.

A l’école, l’idéologie transgenre fait des ravages. Il faut donc protéger les élèves d’un monde qui est devenu peu à peu une sorte d’univers de propagande, qui traduit tout malaise des adolescents en problématique de genre conduisant souvent vers des thérapies de conversion irréversibles. Depuis quelques années, à Genève, le DIP collabore avec «Le Refuge» et la Fondation «Agnodice», éditrice d’un guide de bonnes pratiques pour «assurer aux élèves trans un environnement scolaire sûr et accueillant la diversité de genre». Ces deux associations promeuvent une approche trans-affirmative, qui défend le droit à l’auto-détermination et recommande de soutenir les jeunes dans leur genre ressenti.

Il est donc important d’en parler librement. Des militants sont intervenus le 29 avril, refusant l’idée même d’un débat, qu’ils considèrent comme «un instrument des dominants pour canaliser la colère des dominés». (Je vous fais grâce de l’inévitable écriture inclusive!). On ne voit pas pourquoi une meute d’excités, instruisant un procès, viendrait interdire ces débats, d’autant qu’ils peuvent y faire valoir leurs arguments. Le mot de Kundera s’impose: «Le conformisme de l’opinion publique est une force qui s’est érigée en tribunal». Sous nos yeux est en train de se constituer un nouvel ordre idéologique woke.