/

Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

La génération flocon de neige

12 Juin 2024 | Les 4 vérités de Jean-Marc Vaudiau

Une génération qui fond
rapidement aux soleils de la
vie et manque l’essentiel, le
bonheur.

La génération flocon de neige est celle devenue adulte dans les années 2010 à 2015. Cette génération se différencie de toutes les autres par son instabilité émotionnelle, par sa susceptibilité et par sa faible capacité à supporter les revers. Peut-être est-ce dû à une enfance surprotégée, celle de l’enfant roi à qui on a évité toute frustration pour ne pas brimer son bien-être. Cette génération est experte en numérique et en technologie, elle a découvert le monde à travers Internet; elle a un sens de sa condition unique au monde et ne souhaite pas trop avoir d’enfants!
1. L’émotion est un facteur important de la condition humaine, à condition qu’elle ne guide pas toute la vie de l’individu. Par son côté éphémère, l’émotion mal contenue engendre une instabilité comportementale qui fait prendre des décisions à l’emporte-pièce, parce que toute réaction est amplifiée. De plus, elle accepte plutôt mal la critique, surtout intelligente et nuancée.
2. La susceptibilité est le fait de rien pouvoir supporter qui puisse mettre en cause le monde intérieur auquel on s’accroche. Il serait naïf de penser que la technologie ne modifie pas le fonctionnement du cerveau: elle nous fait perdre certaines compétences, tout en nous en enseignant d’autres. Par exemple, l’utilisation de la mémoire a diminué et l’exposition à la masse d’informations quotidienne a rendu le caractère plus réactif à ce qui peut le blesser ou le bousculer. On résiste moins parce qu’on peut zapper plus aisément. En plus, grâce aux jeux vidéo de combat, nous nous exerçons à une vision plus large, dans la mesure où les ennemis peuvent apparaître de n’importe quel angle. L’ennemi est partout, qui nous guette!
3. Enfin, la résilience s’en trouve perturbée par un sens exagéré du politiquement correct. Intolérante aux autres, elle l’est aussi envers elle-même et ce sentiment de culpabilité omniprésent abaisse sa capacité à surmonter les chocs plus ou moins traumatiques.
Cette génération fond rapidement aux soleils de la vie et sans doute manque-t-elle l’essentiel de cette vie, le bonheur.