Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau
Forte poussée d’antisémitisme
Derrière la haine des
Juifs pointe la haine des
Occidentaux!
Les poussées d’antisémitisme sont toujours liées à des situations historiques. Il existe, bien sûr, depuis longtemps un antisémitisme latent dans nos sociétés, pour des raisons religieuses liées à l’antijudaïsme, et la création de l’Etat d’Israël au sortir de la guerre de 39 a été un point décisif.
Ce qui est récurrent est que les peuples ont toujours éprouvé leurs grandes crises comme des punitions. Il a fallu alors rechercher les coupables, trouver les fautifs et les éliminer. Les Juifs ont joué ce rôle de victimes expiatoires: il fallait sacrifier des vies pour reformer l’unité populaire vacillante. Les dieux ont soif!
De plus, un terreau fertile pour l’antisémitisme est l’idée de «conspiration» juive, qui apparaît régulièrement entre la Révolution française de 1789 et la Deuxième Guerre mondiale. L’idée de complot est un puissant aimant à irrationnel, parce qu’elle n’a pas besoin de preuves, les preuves étant justement imperceptibles en raison du complot qui les cache. Les fameux «Protocoles des Sages de Sion» dénonçaient un plan secret d’une poignée de Juifs conjurés pour dominer le monde et ruiner notre univers. Succès foudroyant à l’époque.
La terrible guerre entre Israël, le Hamas et d’autres groupes terroristes est évidemment un levain. Les actes antisémites se multiplient, les tags, les cordes de pendu, des chasses aux Juifs! On a vu à Bruxelles lors d’une manifestation propalestinienne resurgir le drapeau nazi et sa cohorte de slogans infects. Car c’est aux noces de la bêtise et de la vulgarité que prennent place les antisémites. Mais derrière la haine des Juifs pointe aussi la haine des Occidentaux.
L’irrationnel y est tellement ancré que le wokisme s’en est emparé, charriant avec lui sa dose d’antisémitisme décomplexé. Plusieurs ingrédients sont donc présents pour confectionner la soupe antisémite et il est de la responsabilité de chacun de dénoncer cette dérive. La dénoncer n’est pas de facto approuver la politique d’Israël, mais défendre la dignité humaine.