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Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

Fi du néo-féminisme !

9 Mar 2022 | Les 4 vérités de Jean-Marc Vaudiau

Le néo-féminisme ne recherche plus l’égalité, il prône
la détestation des mâles

Genève féminise ses noms de rues. Une pétition s’y opposant vertement vient d’être acceptée par le Parlement genevois, qui ne comprend pas pourquoi on ne donne pas le nom de femmes aux nouvelles rues qui voient le jour dans de multiples quartiers. Cela suffit. Les gens tiennent à leur adresse, les commerçants aussi, pour qui ces changements équivalent à des déménagements administratifs et promotionnels.

Il est vrai que quantités de noms de rues sont attribués à des hommes dont on a perdu la trace ou qui n’ont rien fait de marquant pour le canton. Les faire disparaître ne serait qu’un ultime pas sur un chemin déjà marqué par l’oubli. Alfonso Gomez, le très Vert magistrat municipal genevois, affirmait à la presse locale: «Je comprends les réticences, car tout changement fait un peu peur». Sotte banalité parmi la montagne de banalités qu’il cultive. En effet, le problème n’est pas celui des changements, mais celui d’une idéologie désastreuse: le néo-féminisme. M. Gomez ne conçoit qu’on conteste son mirobolant projet que pour des raisons psychologiques: la crainte du changement. Or c’est pour des raisons politiques que l’opposition s’organise: le rejet d’une idéologie qui veut refaire l’histoire par un effacement de la mémoire, pièce maîtresse du wokisme et de sa mission déconstructiviste.

Le néo-féminisme ne recherche plus l’égalité, il prône la détestation des mâles. Il suffit de demander à certaines formations de gauche combien règne la misandrie et combien il est compliqué d’être un mâle dans leurs rangs. Les hommes en tant que groupe font des choses désagréables en conséquence de leur pouvoir masculin et des privilèges acquis; les néo-féministes ne sont pas disposées à leur faire confiance, ni même à les apprécier. On a ainsi quitté les justes revendications d’égalité entre les sexes au profit d’une vision qui a changé: derrière ce courant existe cette conception que les hommes et les femmes ne sont plus complémentaires, mais sont totalement différents, et donc que le conflit est inévitable.