L’Escalade, comme si vous y étiez!

Accessible en exclusivité à Dreamscape depuis le 9 décembre, «La Nuit de l’Escalade» vient remplacer «Genève 1850», qui proposait une aventure immersive dans la Genève du milieu du XIXe siècle. Caecilia Charbonnier, co-fondatrice de la Fondation Artanim, commente cet ambitieux projet: «Nous avons voulu faire vivre aux Genevoises et Genevois cet épisode clef de leur histoire, qui nourrit l’imaginaire collectif depuis plus de 400 ans. Ce projet s’est avéré plus complexe que «Genève 1850», notamment en raison du manque de documents écrits et visuels relatifs à cette période. La nécessité de faire preuve d’imagination tout en restant fidèle à l’histoire a représenté un défi majeur. A ce titre, la Compagnie de 1602, partenaire principal du projet, a joué un rôle déterminant».

Dame Piaget poussa courageusement son armoire contre la porte.

Lorsque le destin de Genève
a failli basculer

Avant d’embarquer en carriole par groupe de quatre, les visiteurs choisissent leur personnage – un avatar femme, homme ou enfant en habit d’époque – et se munissent d’un casque de réalité virtuelle et de capteurs de mouvement. Grâce à cet équipement, ils pourront interagir avec les autres participants et même saisir des objets, comme allumer une torche ou mettre le feu aux poudres. Le principe est le suivant: chacun devient un acteur du film!
L’univers virtuel «La Nuit de l’Escalade» fait vivre les moments qui ont marqué la nuit du 11 au 12 décembre, lors de laquelle Charles-Emmanuel Ier, Duc de Savoie, engage son armée de mercenaires espagnols et napolitains – 2000 soldats – à l’assaut de Genève endormie. Son but est de prendre la ville pour y extirper l’hérésie protestante avant de l’élever au rang de capitale. Alors que le féroce Brunaulieu arrive le premier en haut des remparts, un coup d’arquebuse retentit et l’alerte est lancée!
Tirés de leur sommeil, les habitants courent aux armes; s’enchaînent alors une succession d’actes héroïques qui changeront le cours de la bataille: une marmite jetée par la Mère Royaume depuis sa fenêtre sur les soldats, une porte farouchement gardée, une herse qui s’abat avec un bruit de tonnerre. Durant l’expérience Dreamscape, les participants se fraient un chemin parmi les ruelles sombres et les toitures escarpées, avant de trouver refuge auprès de Dame Piaget, qui poussera courageusement son armoire contre la porte. Mais ils doivent rester sur leurs gardes: leur périple ne s’arrêtera pas au coin du feu…
Nouveau type de loisir intergénérationnel, la réalité virtuelle et augmentée – telle que proposée par Dreamscape – offre des expériences multisensorielles qui combinent le mouvement, le toucher, l’ouïe. En partenariat avec DSM-Firmenich, les odeurs ont également été intégrées comme le fumet de la soupe de la Mère Royaume et les senteurs des torches allumées… ou encore les effluves du crottin de cheval. Même les écarts de température se font sentir, devenant plus nets lorsqu’on se trouve à l’extérieur.

Des sensations fortes grâce à une technologie de pointe

Ce divertissement hors du commun a été créé en étroite collaboration avec la Compagnie de 1602, qui a apporté son expertise en participant à l’élaboration du script pour garantir son authenticité. Un large éventail de costumes, armures, objets d’époque, ainsi que des «performeurs» ont été mis à disposition par la Compagnie pour permettre une immersion aussi exacte et précise que possible. «Lorsque la Fondation Artanim nous a approchés avec le projet de faire revivre l’Escalade, nous avons immédiatement accepté, explique Jean-Marc Barberis, président de la Compagnie de 1602. Faire évoluer la Compagnie de 1602 dans le contexte du XXIe siècle implique d’embrasser les avancées technologiques tout en restant fidèle à notre approche traditionnelle de narration historique».
Sans aucun doute, la Fondation Artanim a gagné son pari: repousser les limites techniques et artistiques pour vivre l’Escalade de l’intérieur et rendre l’expérience la plus réaliste possible.

Véronique Stein