Le tri: un des piliers de la stratégie RSE chez Aprotec

Si l’entreprise a toujours pris garde au tri des déchets, un cap est passé à la sortie de la Covid. Le papier, la ferraille, les déchets électroniques et les batteries sont alors collectés et recyclés grâce à des partenaires locaux. Les enjeux principaux sont adressés. Cependant, la nouvelle directrice générale voit plus loin. Elle inscrit l’entreprise dans le répertoire Swiss Triple Impact et se lance dans les démarches ambitieuses de la labélisation B-Corp.
Consciente qu’un tel projet demande de nombreuses ressources, elle crée un nouveau département: la Green Team. Sur une base volontaire, les collaboratrices et collaborateurs ont la possibilité de rejoindre cette équipe qui portera les projets d’amélioration de la RSE, à l’interne ainsi qu’à l’externe. Rapidement, le tri se dessine comme un axe important.
L’un des logisticiens, Simon Rey, membre de la Green Team, manifeste un intérêt particulier pour cette question et prend le projet en main. Consciencieusement, il va suivre et répertorier l’ensemble des déchets qui sortent de l’entreprise. Après quelques mois, il proposera des points supplémentaires de tri: le cuivre, l’aluminium et le café.
Le savoir c’est le pouvoir: Anne-Sophie Dunand-Blaesi, attentive à cet adage, organise pour sa nouvelle équipe une multitude d’activités: des visites de Réalise, avec un point fort sur les ateliers de reconditionnement des «déchets informatiques», et de Serbeco pour mieux connaître les partenaires; une formation à la notion de RSE, avec l’agence de conseil Blossom afin de saisir concrètement cet acronyme; deux ateliers d’intelligence collective «Fresque du Climat et de l’informatique» pour asseoir les connaissances des mécanismes scientifiques en œuvre; et finalement des lunchs thématiques avec des experts: Zero Waste Suisse pour connaître les trucs et astuces qui évitent des déchets inutiles, puis SIG pour dévoiler l’ensemble des aspects du traitement des déchets dans le canton de Genève.
Cette montée en compétence et en connaissance dont bénéficie l’ensemble de l’équipe apportera beaucoup au responsable du tri, Simon Rey. Ce dernier organise la collecte en interne des vieux téléphones, ordinateurs, appareils audios, etc. Tout ce qui traîne chez les 80 collaboratrices et collaborateurs est collecté et confié à
Réalise pour traitement. Rapidement, il repère le point critique du tri: le plastique. Curieux, il cherche à comprendre comment ce dernier est traité. Grâce à un dialogue fructueux avec le prestataire externe de l’entreprise, Aprotec introduit en 2024 le tri des plastiques souples et du sagex! Parallèlement, le processus de conditionnement des envois est repensé: scotch en papier, matière de rembourrage en papier ou réutilisé, carton recyclé quand l’état le permet. Des automatismes et une logique nouvelle s’installent.
Sans être irréprochable, Aprotec avance toujours plus vers l’objectif ambitieux du Zéro déchet. Lors d’une visite d’un expert, Simon Rey reçoit des compliments impressionnés: la petite PME familiale rivalise avec les grands industriels genevois en matière de tri! Si la cause mérite toute notre attention, la démarche managériale est aussi à souligner. Confier des projets d’envergure ayant un impact direct donne du sens au travail quotidien. Ici l’exemple du tri est développé, mais chaque membre de la Green Team a trouvé une mission qui anime des valeurs fortes et donne une dimension nouvelle à sa tâche.