Le bâtiment sera livré au premier trimestre 2023.

/

Pillet SA s’attelle à un projet complexe

Le cœur vibrant des Trois-Chêne se construit

18 Mai 2022 | Articles de Une

Départ vers la halte Chêne-Bourg du Léman Express, où les grues s’activent dans tout le périmètre. Il y a quelques jours, les ouvriers et partenaires ont été chaleureusement remerciés à l’occasion du bouquet de chantier organisé par l’entreprise Pillet SA. Si l’immeuble mixte «A1 VIE Saphir» dévoile ses formes, les solutions innovantes mises en place restent indiscernables: et pourtant, dans le contexte de ce projet adjacent à la gare, elles ont nécessité nombre de compétences pointues. Le bâtiment sera livré au premier trimestre 2023, selon la planification établie et dans l’esprit de collaboration cher au bureau Pillet SA.

«Le bouquet de chantier, c’est la fête de l’achèvement du gros œuvre. Elle permet à tous – acteurs de l’immobilier, ouvriers et partenaires – de mesurer le travail accompli, a déclaré Frédéric Ayer, associé du bureau Pillet SA. C’est vous, ouvriers, chefs d’équipe, contremaîtres et spécialistes, qui apportez tous les jours, et parfois dans des conditions difficiles, la contribution essentielle à la construction d’un édifice; ce sont également les techniciens, cadres et responsables d’entreprise qui œuvrent avec dynamisme et efficacité afin de respecter les délais et d’assurer une exécution de qualité. A chacun de vous, je dis merci et bravo!». Outre le savoureux repas offert aux personnes présentes, ce bouquet de chantier a pérennisé une tradition ancestrale: des enveloppes ont été remises aux responsables des entreprises de gros œuvre pour les ouvriers engagés sur le chantier.

Un bouquet de chantier qui a pérennisé une tradition: des enveloppes pour les ouvriers et un savoureux repas offert aux personnes présentes.

Une qualité de vie optimale à deux pas du rail

Le projet de construction de A1 VIE Saphir a été mené conjointement par la société Migros et la société VIE (Valorisations Immobilières Ethiques SA). S’élevant sur huit étages, le bâtiment accueillera 64 logements, soit 24 appartements en location et 40 appartements en PPE. Accessibles par trois allées, les habitations sont réparties selon une variété de typologies, allant du studio au 6 pièces. La quasi-totalité des appartements sont traversants, voire avec trois orientations (en pignon ou en pointe). Des surfaces commerciales se trouvent au rez-de-chaussée et au sous-sol. Le sous-sol -1 est occupé par une galerie commerciale d’environ 3400 m2, livrée brute à Migros Genève le 1er novembre 2021. «Cette galerie constitue une extension de la Migros voisine, actuellement en rénovation, et sera directement reliée à la gare du Léman Express et au parking sous le bâtiment voisin A2 (locatif)», précise Frédéric Ayer.
Pour la production de chaleur, l’immeuble est raccordé au chauffage à distance, assurant 30% d’énergie renouvelable au biogaz. Les panneaux solaires situés en toiture serviront à la production d’eau chaude sanitaire. Afin de permettre l’utilisation la plus rationnelle des énergies disponibles, le bâtiment sera chauffé au moyen d’un système à basse température dans les logements, avec installation d’un circuit de chauffage au sol.
Les bâtiments A1 et A2 structurent l’espace du plateau de la gare en délimitant la place triangulaire et le parvis de verre de la halte. La future place de la gare servira de pôle multimodal. Le trafic individuel motorisé en sera exclu; l’espace sera entièrement dédié à l’accès aux transports publics et à la mobilité douce. Le long de la Voie verte pour cyclistes et piétons, une noue permettra de récolter les eaux pluviales, tout en apportant une dimension paysagère au quartier.

Faire face aux contraintes

Pour les partenaires du projet, il s’agissait d’intégrer les impératifs du Léman Express et ceux d’un centre commercial (chaleur, bruit, circulation, etc.). S’ajoutèrent de multiples contraintes liées au secteur, comme le parking souterrain de 550 places implanté juste à côté, la halte CFF, la tour Opale avec ses 19 étages, ainsi que les problématiques financières et de mobilité. Ainsi, des solutions innovantes ont été recherchées, comme le concept relatif aux fondations (sismiques et vibrations), dont le but était d’optimiser le confort des habitants et des usagers. Guillaume Favre, directeur de Pillet Géotechnique SA, explique: «Le bâtiment n’est pas fondé sur des pieux, mais sur deux niveaux de radier permettant d’assurer la stabilité de la gare. Au rez, l’immeuble flotte en quelque sorte sur des appuis qui servent de tampon acoustique et vibratoire». Une prouesse technique, unique en Suisse, qui ne manquera pas de susciter l’intérêt au-delà de nos frontières!

 

Véronique Stein