AUTO - MOTOS - BATEAUX   •   ESSAIS, CONSEILS, NOUVEAUTÉS

AUTO - MOTOS - BATEAUX
ESSAIS, CONSEILS, NOUVEAUTÉS

ADAC ECOTEST

Ne vous fiez pas aux apparences

9 Fév 2022 | SEAT, VOLKSWAGEN

Le plus grand club automobile d’Europe, l’ADAC allemand, a dévoilé le résultat de son «Ecotest» annuel, qui évalue l’impact des véhicules sur l’environnement. Si les véhicules électriques pointent logiquement en bonne position parmi les véhicules les plus propres, les deux premières places du classement sont trustées par des véhicules à gaz.

Pas moins de 112 modèles différents ont été soumis à la sagacité des experts de l’ADAC en 2021, dans le cadre de leur évaluation environnementale, l’Ecotest. Les polluants tels que le monoxyde de carbone (CO), les particules ou les oxydes d’azote (NOx) ainsi que les émissions de gaz carbonique CO2 sont mesurés. Des points sont attribués selon les types d’émission, qui sont ensuite convertis en un classement par étoiles facile à comprendre.

Le gaz grand vainqueur

Les meilleures évaluations sont obtenues par deux voitures carburant au gaz naturel: la Seat Leon TGI, suivie de près par la VW Golf TGI.

Surprenant? Pas vraiment. Pour les ingénieurs de l’ADAC, les véhicules CNG («Compressed Natural Gas», gaz naturel compressé) prouvent depuis longtemps qu’ils rejettent moins de polluants dans l’air que les diesels et les voitures à essence, tout en émettant moins de CO2.

Concrètement, la Seat Leon TGI affiche des émissions de 91 g de CO2/km pour une consommation mesurée de 4,2 kg de gaz/100 km. Le calcul se base sur le mix de gaz allemand, avec une part de biogaz de 40%. Si la part de biogaz est plus élevée, le bilan s’améliore encore. Le même véhicule en version diesel TDI ne peut pas rivaliser et, malgré une faible consommation de die- sel de 4,7 litres/100 km lors du test, il laisse échapper 147 grammes de gaz à effet de serre à l’échappement.

La Seat et la VW sont toutes deux équipées d’un moteur à essence de 1,5 litre et 130 ch. Avec 17,3 kilos de gaz naturel dans le réservoir, l’autonomie mesurée est d’environ 400 kilomètres.

Et les voitures électriques, alors?

Pourquoi les voitures électriques ne sont-elles pas en tête? Pour la simple et bonne raison que l’ADAC se base sur le mix actuel de production électrique en Allemagne et sur la consommation du test, y compris les pertes de charge, pour effectuer ses calculs. Ainsi, une voiture électrique «émet» également du CO2 et des polluants – certes pas au niveau du pot d’échappement – car près de 50% de l’électricité allemande est encore produite au moyen de centrales thermiques (charbon, lignite, gaz et pétrole). Rappelons qu’au niveau suisse, seuls 60% de l’électricité consommée dans notre pays est de production indigène (hydraulique, nucléaire et renouvelable). L’importation de courant, majoritairement de France et d’Allemagne, pour les 40% restants, fait que nous «importons» des émissions de CO2 de l’ordre de 155 g/kWh selon les chiffres de energie-environnement.ch, le portail des Services cantonaux de l’énergie des cantons romands.

Il n’en demeure pas moins que les voitures électriques sont classées juste après les deux voitures au gaz naturel. La Hyundai Kona électrique figure en troisième place, la Fiat 500e quatrième, devant la Renault Twingo électrique, cinquième. La Toyota Mirai à pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène se classe huitième, derrière la Polestar 2 (Long Range, Single Motor) et l’Opel Corsa-e, respectivement sixième et septième.

Retrouvez l’entier du classement de l’ADAC ici (en allemand): https://bit.ly/348IDs8

Jérôme Marchon

PUBLICITÉ

EXPLOREZ D’AUTRES ARTICLES :