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L’ÉDITO DE JÉRÔME MARCHON

Activistes écologistes du XXIe siècle, des jean-foutre

9 Nov 2022 | Edito

Depuis plusieurs semaines, les activistes de tout poil s’embarquent dans des actions «coup de poing» au nom de l’écologie, sur les autoroutes, dans les musées ou au récent Mondial de l’automobile à Paris. Comprennent-ils que leur action est absurde et dessert leur cause? Les deux gamines qui aspergent Les Tournesols de Van Gogh de soupe à la tomate, ou celui qui s’est collé le front sur La Jeune Fille à la perle de Vermeer, qu’attendent-ils de leur démonstration? On aurait dû les laisser sur place, comme l’a fait le responsable du pavillon Porsche à l’Autostadt de Wolfsbourg, un gars admirable. Peu embarrassé de la présence de ces activistes de pacotille collés au sol de son show-room, le directeur s’en est allé en congé, éteignant la lumière et laissant le système de chauffage se débrancher automatiquement. Les extrémistes sont restés plantés là 42 heures, frigorifiés et délogés par les forces de l’ordre le surlendemain. C’est tout ce qu’ils méritent. Mes lauriers vont aussi à ce chauffeur de camion des environs de Berne qui ne s’est pas compliqué la tâche devant les jérémiades des manifestants de «Renovate Swizerland» bloquant un carrefour. Fermement, en douceur et sans danger, il a laissé avancer son camion au pas, tous klaxons hurlants, alors que trois illuminés tentaient vainement de s’appuyer contre la calandre du bahut pour le retenir. «On est en démocratie, non? Alors moi aussi, je te montre ma façon de voir les choses».
Enfin il y a cet épisode triste du Mondial de l’automobile de Paris. Un collectionneur de Ferrari a mis à disposition quelques-unes de ses plus belles pièces pour une exposition payante, dont les profits étaient reversés à la fondation Perce-Neige, créée par Lino Ventura et venant en aide aux personnes handicapées. Les ignares s’y sont introduits en payant leur obole – donc sachant pertinemment à qui étaient destinés leurs 5 euros – avant d’asperger les carrosseries de peinture noire et s’y coller les mains. Tout ça pour dénoncer l’industrie polluante qu’est l’automobile. Vous comprenez, vous? Pas moi.
Je reste indifférent à Greenpeace, mais il faut reconnaître que du temps où l’ONG s’engageait vraiment, les mecs «en avaient» pour arraisonner les pétroliers et autres chasseurs de baleine dans de frêles zodiacs ou grimper au sommet de tours de refroidissement de centrales nucléaires. Que l’on partageât ou non leur combat, ils forçaient tout de même l’admiration à prendre de tels risques. Que risquent leurs successeurs aujourd’hui? Tout au plus une photo floue sur un selfie pour leur wall sur les réseaux sociaux. Allez, circulez, il n’y a rien à voir! 

Jérôme Marchon

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