Goodwood Festival of Speed 2022
Le bruit, l’odeur, le glamour et la passion
Depuis 1994, le Festival of Speed (FOS) de Goodwood, dans le West Sussex (GB), est le rendez-vous incontournable de tous les passionnés d’engin à deux, trois, quatre roues ou plus. Reflets d’un week-end qui donne le vertige.
L’anecdote de l’origine de l’événement, à elle seule, résume l’esprit qui règne autour du Festival of Speed de Goodwood. Désireux d’organiser un événement automobile sur le circuit de Goodwood adjacent à sa propriété, Charles Henry Gordon-Lennox, alors Lord March, se voit refuser la mise à disposition de l’infrastructure. Qu’à cela ne tienne, il transformera le petit chemin qui traverse de bas en haut ses terres à quelques mètres de son château en terrain de jeu. La légende est née.
Vingt-huit ans plus tard, le Lord est devenu le Duc de Richmond et son Festival of Speed accueille pas moins de 200 000 visiteurs sur quatre jours de manifestation, dans une ambiance champêtre typiquement britannique. Tous viennent admirer et entendre toutes les productions automobiles les plus exceptionnelles et exclusives d’hier, aujourd’hui et demain, tant exposées sous leur tente ou les pelouses taillées au millimètre, qu’en action plein gaz sur le fameux petit chemin.
Toutes les marques d esport et d’exception font le déplacement, qu’elles soient traditionnelles comme les Alfa romeo, alpine, Ford, Ferrari, Aston Martin, Bentley, Porsche, Rolls-Royce, Koenigsegg ou Mclaren, petits nouveaux qui renaissent à l’image d’Hispano-Suiza, Delage ou encore préparateurs exclusifs et moins connus tels que Lanzante. Mais le FOS rend également hommage au passé: les tacots des débuts de l’automobile côtoient les prototypes des 24 Heurs du Mans, les mythiques Groupe B de rallye des années 80, les Nascar, les camions du Dakar et même les F1 des saisons dernières. Et lorsque ces icônes sur roues sont pilotées par des icônes du volant tels que Nigel Mansell, Damon Hill, George Russell ou Giacomo Agostini à moto, la ferveur du public est à son comble. Ce d’autant que ces derniers ne se privent pas d’attiser l’ambiance avec des figures artistiques au volant.
Devenu peu à peu un salon de l’automobile « vivant », l’édition 2022 du FOS marque un tournant grâce à la forte présence de nombreux véhicules électriques. Qu’ils soient prototypes, exerecices de style ou de série, il démontrent que l’avenir de l’automobile, inexorablement conjugué à l’électricité, peut aussi distiller de l’émotion et être désirable. God save the Duke!
Jérôme Marchon
