Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

L’acharnement politico-culturel des tenants de la cancel cuture vise l’affaiblissement de l’Occident, du christianisme, de notre manière de vivre.

Les générations se succèdent, mais leur naïveté demeure intacte. Chacune d’elle considère qu’elle est plus avancée que la précédente, et donc qu’en elle les idées de justice, de pureté, d’équité et de liberté trouveront enfin leur point d’aboutissement, leur réalisation concrète. Telle est la marche du progrès que, paraît-il, on n’arrête pas! Cette certitude d’être les dépositaires de l’histoire tendant vers le Bien et donc vers sa perfection ultime induit une volonté d’accepter comme désirable tout ce qui advient, y compris le pire et le plus moche, de peur de manquer le train. Nous sommes amateurs de toutes les sottises du monde, et cette tendance s’appelle la cancel culture (culture de l’effacement).
Il s’agit de jeter sur le passé un regard manichéen (ceci est bien ou ceci est mal, sans trop de nuances) et d’appliquer à tout ce qui s’est passé un jugement de valeur. Cette myopie soucieuse de dénonciation aboutit inéluctablement, du point de vue intellectuel, à une banalité torride: le passé n’est pas le présent! Ne vous y trompez pas: les tenants de la cancel cuture sont de fieffés sophistes et leur acharnement politico-culturel vise l’affaiblissement de l’Occident, du christianisme, de notre manière de vivre, buts recherchés par nos ennemis. Pour y parvenir, il s’agit de dénoncer des privilèges fantasmés, qui trouveraient dans le passé leur justification, et qui seraient au fond l’expression d’une tyrannie culturelle. Seules les minorités peuvent désormais, aux yeux de la cancel culture, démasculiniser les cerveaux; en elles chante l’avenir!
L’Université, les médias de grand chemin, l’école, l’Etat lui-même ne cessent de donner leur aval à cet entrisme militant. Nous voilà mis sous une tutelle inédite, qui s’accroche à l’idée de progrès pour s’imposer comme une évidence. «Vous n’êtes que des arriérés si vous n’approuvez pas le sens de l’Histoire glorieuse du monde». Et la victimisation, totalement construite, sert de cheval de Troie à cette nouvelle forme de pouvoir sectoriel et ultra-minoritaire.