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A Gstaad

Retour d’une compétition mythique

1 Juin 2022 | Culture, histoire, philosophie

Enfin! Après deux années de parenthèse dues à la crise sanitaire, le polo est de retour à Gstaad, sur l’aéroport de Saanen, du 18 au 21 août 2022, pour quatre journées de classe dédiées au plus ancien des sports d’équipe: la Hublot Polo Gold Cup Gstaad.

La magnifique station de Gstaad/BE et son sublime environnement de montagnes sont effectivement prestigieux. Mais sur le terrain, il s’agit surtout de sport et d’équitation de haut niveau, comme l’exige la Hublot Polo Gold Cup
Gstaad. Les joueurs sont à la fois cavaliers et sportifs, suivant une préparation physique et technique extrêmement rigoureuse. Les véritables stars de ce sport sont toutefois les chevaux. Ce sont eux les premiers athlètes du polo, élevés et sélectionnés depuis le début du siècle dernier (essentiellement en Argentine) pour devenir les meilleurs complices, les «jambes» de leurs cavaliers. Vifs, intelligents, joueurs, rapides, rudes, courageux, ces rugbymen quadripèdes sont attachants. A peine le joueur a-t-il pensé à une action que son cheval répond et parfois même anticipe, tant il connaît le jeu et son cavalier. Ceux qu’on appelle aussi parfois «poneys», s’adaptent à toutes les conditions et donc aux 1100 m. d’altitude de ce tournoi d’été le plus élevé au monde.
Ces petits chevaux seront environ cent vingt à établir leur camp pendant une semaine sur les terres de l’aéroport de Saanen, pour accompagner les seize joueurs des quatre équipes qui rêvent de décrocher ce trophée tant convoité sur le circuit international. Trois équipes, Gstaad Palace, Hublot et une nouvelle, Kielder Agro, tenteront de renverser le tenant du titre, Clinique La Prairie, équipe d’élite qui cette année sera menée par le Français de Zurich Sébastien Le Page.

Pierre E. Genecand, organisateur de l’événement.

Pléiade de champions

Le «boss» de Polo Park Zurich a constitué une équipe très compétitive autour du handicap* 6 argentin, Raul Laplacette, vainqueur l’an dernier de l’Open du Pakistan. Kielder Agro sera conduite par le Suisse Fabio Meier, qui a notamment engagé un handicap 7, l’Argentin Ezequiel Martinez-Ferrario, qui a l’habitude de jouer la saison à Palm Beach où il a remporté notamment la célèbre Whitney Cup; il a également gagné la Silver Cup de Dubaï.
Dario Musso a fait le plus gros de sa carrière en France où il a, entre autres, gagné les Coupes d’Argent et d’Or de Deauville ainsi que l’Open de France à Chantilly. Avec le Brésilien Joao Novaes – un fidèle de Gstaad et ancien vainqueur également de l’Open de France, ils seront de solides piliers pour le Suisse Cedric Schweri, sous les couleurs du Gstaad Palace. Ce capitaine, fidèle à Gstaad, aura à cœur de renouer avec la victoire qui lui avait souri en 2018.
Enfin, l’équipe Hublot, menée par l’Américain Marco Elser, finaliste de la dernière édition de la Hublot Polo Gold Cup, pourra compter sur les Argentins handicap 5 Teo von Neufforge et Pedro Fernandez Llorente.
Au-delà de ce sport absolument excitant – et d’autant plus spectaculaire à Gstaad car elle se joue sur un terrain proche du public – la Hublot Polo Gold Cup Gstaad est une expérience unique en Suisse, qui dépasse la simple compétition sportive: un cadre de verdure incroyable, sur un aéroport entouré de majestueux sommets alpins qui se transforme en club de polo l’espace de quatre jours sur un sol de qualité «travaillé» et entretenu de longs mois avant le tournoi. Ce terrain permet une proximité rare avec les joueurs et le chevaux; il est entouré d’un village VIP et d’exposants avec des produits de luxe originaux à découvrir, une atmosphère résolument conviviale, un espace de restauration pour le public et une aire de jeux pour les enfants. Autre tradition propre à ce tournoi pas comme les autres: le défilé des équipes, le vendredi, une animation pittoresque dans les rues de Gstaad. Une manière différente et propre à la Hublot Polo Gold Cup de vivre le polo de haut niveau!

 

François Berset

 

* Le handicap correspond au niveau du joueur de polo (il oscille entre -2 et +10). Le handicap évolue en fonction des prestations du joueur lors des matchs et des progrès enregistrés pendant l’année. Le handicap le plus haut en Europe est de 7 (Angleterre). Le très rare handicap 10 est actuellement détenu par neuf Argentins et un Uruguayen.