Philosophie immobilière

La philosophie des anciens Grecs est-elle durable? Avant Socrate, il y avait déjà des philosophes, les biodégradables présocratiques. Les premiers frémissements des débuts de l’idée de sagesse. Pendant Socrate, il y avait les plutôt pour, les contre, les bien au contraire. La question, l’âme du monde est-elle, mathématique, géométrique, sociologique, astronomique, matérielle ou immatérielle? Le questionnement sans réponse étant devenu toxique, le philosophe de la République fut condamné au poison. Platon devenu orphelin dut se faire une raison.
La sagesse, c’est un sujet compliqué; on va le laisser aux futures générations. Les sophistes, la pensée dominante, le mainstream d’aujourd’hui, a fait valoir la loi du plus grand nombre. Socrate, la foule n’aime pas ton discours, tu dois disparaître. La pensée compostable, terreau d’avenir. Aujourd’hui, la Grèce fait partie de l’Union européenne, dont les armateurs du vieux port ont leur adresse en Suisse molle. L’âme du monde est devenue financière. Le triomphe de la cupidité de Joseph Stiglitz fait son droit et son business. Le monde a changé, la terre est toujours en orbite au même endroit, mais les philosophes du moment ont des smartphones.
La sagesse stable ou instable, on la partage sur les réseaux. Comme le Zénon stoïque du départ de l’Histoire, mais à la lumière des électrons. La communication cyber-réticulaire aura changé la forme, pas le fond. En quête de la vraie sagesse, de la vie avec du sens, du travail avec de la pertinence, des relations sociales avec de l’intelligence. La pensée est devenue télé-pensée. Je pense donc je socio-réseaute. La communauté des post-socratiques philosophe au génie des influenceurs. La quête de sagesse est un vice sans fin qui tourne en rond, autant s’en faire une raison. La vie a ses hauts et ses bas, ses devoirs et ses plaisirs, ses Socrate et ses Sophistes. Ses connectés et ses pas connectés, comme toujours.

Pécub