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Philosophie immobilière

Nietzsche, vivant et bien portant

18 Mai 2022 | Culture, histoire, philosophie

Le numérique, le cyber-univers, l’intelligence post-artificielle, la vanité humaine intemporelle, les visions d’Einstein et du voisin de palier ne vont rien changer. Le philosophe positif demeure une vitale nécessité. Plus que des sommités académiques reconnues par la société des pouvoirs démocratiques, le discours du bouffon se vérifie d’une justesse d’actualité. Les officiels ont tout raté. Le perpétuel continuum des présentiels télévisés, toujours les mêmes à toujours dire la même chose, stérilise la pensée. Epicure nous le rappelle, si tu penses comme tout le monde, alors tu ne penses pas. Sauf que c’est risqué de ne pas penser comme tout le monde.
Friedrich Nietzsche l’a dit, mieux vaut être bouffon à sa manière que sage au gré des autres. Sauf que si tu es le bouffon, pas de poste à gros salaire et pas d’admiration de la foule publique. Après l’éventuel rire bouffonesque, il faut passer aux choses sérieuses. Les humeurs sont sensibles, pas de place pour la rigolade. Nietzsche l’a dit, le bouffon est mort, ne restent que les choses sérieuses. Et de voir tout le monde acheter le même livre en librairie. La pensée humaine automatisée. Serions-nous capables de déroger aux modes opératoires de vivre et fonctionner imposés par les manipulateurs, influenceurs, et autres autocrates bien intentionnés?
Dans la matière neurogliale circulent des flux d’informations industrielles. Les cerveaux robots survivent, les autres disparaissent dans les trous noirs. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Le cancrelat vit sur terre depuis plus de 250 millions d’années. Les virus et les bactéries nous dictent leurs règles et leurs pratiques. La société sans pensée est-elle annoncée? Les humains ont-ils encore une chance de liberté? Mais oui, plutôt que de regarder les défilés militaires en direct, leurs missiles mégalo-bombastiques, leurs tanks super-ego-titanesques, leurs canons tubuludantesques, allez parler aux arbres, aux montagnes et aux mouettes!

 

Pécub