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Philosophie immobilière

Lumières d’automne

5 Oct 2022 | Culture, histoire, philosophie

D’où vient le soleil, d’où viennent le chaud et le froid, d’où viennent les couleurs, d’où viennent les arbres et les fleurs? D’ici, de là-bas et d’ailleurs. Le travail des poètes, c’est de trouver des explications là où la science se perd. Nous les humains nous avons inventé le train, les avions, les bateaux, les fusées, les voitures. La nature a inventé l’ours polaire et la banquise, le miel et les abeilles, le moustique et les piqûres. Avec la technologie, la mécanique et la chimie, on en a eu des idées de génie. Et puis l’homme a inventé l’argent, les cours de la Bourse, les Call et les Put, les hypothèques et les crises économiques.
La nature a laissé faire sans rien dire. Sadi Carnot invente la thermodynamique. Les Lombards et les Vénitiens inventent la Banque (1151). La Banca Monte dei Paschi di Siena se porte comme un charme encore aujourd’hui. Florence devient, au Moyen Age et à la Renaissance, la City de l’argent, des dettes et des crédits. Des pertes et des profits. Pour s’acheter de la lumière, la nature paie en photosynthèse. Pour s’acheter une mare aux canards, la grenouille paie en milliers de tétards. La nature, c’est William Shakespeare qui met en scène des pièces de théâtre, des comédies, des tragédies. La musaraigne mange le serpent, l’éléphant écrase la fourmi et mange la forêt, la chauve-souris se fait une orgie de moustiques, tout semble organisé et cohérent, les affaires se font et se passent de dollars, de roubles, de francs, de pognon et de millions.
Mais comment fait-elle toutes ces opérations, toutes ces transactions, sans porte-monnaie et sans carte? Mais voyons, la nature paye en cash, avec la maîtrise de la pensée complexe. Dépendances, interdépendance, l’intelligence s’éclaire, gratuitement et sans redevances, aux lumières des histoires sans fin de la nature.

 

Pécub