PRESSE IMMOBILIéRE - Numéro de printemps
«L’Information Immobilière» au sommet des gratte-ciel
Elle est toujours aussi riche et diversifiée, curieuse de tout, et aborde avec une totale liberté les grandes questions politiques, économiques et sociales, mais aussi urbanistiques et esthétiques qui font la vie de nos sociétés. Dans son édition de printemps qui vient de paraître, la revue «L’Information Immobilière», éditée par le Groupe SPG-Rytz, consacre un dossier passionnant aux gratte-ciel qui, après une brève et injuste désaffection, sont repartis plus que jamais à la conquête du monde entier.
Ils sont des témoins de l’imagination et de la puissance de l’homme. Ils sont aussi des créations éblouissantes de force et de beauté. Vertigineux, audacieux, incroyablement esthétiques et saisissants, les gratte-ciel, nés à la fin du XIXe siècle, font leur grand retour en ce début de XXIe siècle, explique «L’Information Immobilière». «Construire toujours plus grand, plus haut: à l’heure de la chasse au carbone, constate la revue, on croyait le concept totalement dépassé, alors qu’il ne fait que progresser, à la fois pour répondre au besoin pressant de logement, mais aussi pour mettre sur le marché des objets de prestige».
Victime d’un double choc, les attentats du 11 septembre d’abord, qui avaient mis en évidence leur vulnérabilité, et leur image de monstres énergivores éminemment suspects à l’heure de la transition énergétique, les gratte-ciel ont trouvé une nouvelle réputation qui séduit partout. Parfois dessinés par des architectes stars, ils sont aussi une formidable source de créativité et d’échange pour des bâtisseurs de cultures très différentes, aussi bien aux Etats-Unis et en Europe qu’au Moyen-Orient, en Asie ou en Australie. Une sorte de dialogue au sommet!
Des géants toujours plus grands
«On n‘a jamais érigé autant de bâtiments de grande taille, remarque «L’Information Immobilière». Chaque année, ou presque, des records de hauteur sont pulvérisés. Comme dans la boxe, il existe désormais une catégorie d’édifices de plus de 300 mètres. Le terme supertall qualifie ces gratte-ciel hors norme dont les ingénieurs prédisent qu’ils ne pourront pas dépasser un kilomètre. Objets de prestige, ces derniers hérissent les nouveaux territoires de la réussite économique que sont la Chine et le Moyen-Orient. Même en Suisse, pays qui s’est toujours méfié de l’architecture d’altitude, le gratte-ciel n’est plus un tabou. On le voit ainsi émerger à Genève, à Bâle et à Zurich».
Citons quelques-uns de ces géants. Le plus haut de tous, le Burj Khalifa à Dubaï, construit en 2010, qui culmine à 828 mètres et compte 160 étages avec appartements, bureaux et hôtel de luxe Armani. Le Shanghaï World Financial Center, surnommé Le Décapsuleur pour son esthétique étrange, symbolise la Chine triomphante d’aujourd’hui: achevé en 2007, il s’élève à 492 mètres de haut, déclinant 101 étages de bureaux, des boutiques et un hôtel six étoiles de 174 chambres situé entre les 79e et 93e niveaux. Et juste à côté, la Shanghaï Tower, une tour torsadée de 632 mètres construite huit ans plus tard, qui illustre à sa manière le fameuse rivalité mimétique découverte par le philosophe français René Girard. Habitant et travaillant à Shanghaï, l’architecte Jiong Vit explique que le gratte-ciel est une véritable ville en soi, une ville fonctionnelle qui génère son propre mode de vie et des formes de vie plutôt écologiques et utopiques, notamment grâce à ses ouvertures sur l’extérieur, ses terrasses végétalisées et souvent ses jardins suspendus.
Le passé (et le futur) de
la planète Terre
Mais si «L’Information Immobilière» aime ces monstres de béton, d’acier et de verre qui s’élancent vers le ciel, ces chefs-d’œuvre de toute-puissance et d’harmonie, elle cultive aussi le goût de la terre et de la nature. Un philosophe des sciences et physicien, Etienne Klein, explique le passé de notre planète mais aussi son futur, tel qu’il l’imagine du moins à l’échéance relativement lointaine de 250 millions d’années. Décarbonation (ou pas), tri des déchets (ou pas), l’homme, à son avis, ne fera plus forcément partie de l’équation. Autre évocation très sensible de la planète Terre, les travaux de l‘architecte japonais Junya Ishigami, qui ne touche qu’avec une infinie légèreté les paysages et les lieux qu’il redessine.
A signaler enfin, dans un registre plus concret, un grand dossier sur le casse-tête des assurances maladie en Suisse. Le titre est sans équivoque: «L’assuré suisse est le dindon de la farce». Pourquoi les primes augmentent-elles chaque année? A cause des coûts de la santé qui explosent ou parce que le Conseil fédéral néglige son travail de contrôle? Le conseiller national genevois et pharmacien indépendant Thomas Bläsi apporte des réponses de connaisseur.