culture
L’hôtel Mirador, au Mont-Pèlerin/VD, inaugure la colonne Rudin
Havre de luxe et de bien-être, le palace 5 étoiles qui domine le lac a accueilli mi-avril l’artiste lausannois Jérôme Rudin pour un événement très remarqué: l’inauguration de la colonne qu’il a redessinée dans le nouveau restaurant gastronomique Le Trianon, ainsi qu’une exposition d’une trentaine de ses œuvres. L’inauguration a attiré plusieurs centaines d’invités, séduits par l’originalité et la délicatesse de l’artiste. Le restaurant Le Trianon, installé dans le bâtiment historique de l’hôtel, propose une cuisine moderne et sophistiquée. Son menu en 7 plats est conçu pour ravir les papilles avec des saveurs délicates. Chaque plat est préparé avec des ingrédients de qualité, mettant en valeur les produits locaux et de saison. Avec son ambiance élégante et intimiste, Le Trianon offre l’occasion parfaite de savourer une expérience gastronomique hors du temps.
«Nos clients sont séduits, nous en parlent et nous félicitent». Directeur général de l’hôtel Mirador Resort&Spa, ce havre de paix et de sérénité perché sur le Léman, Eric Favre a inauguré officiellement la colonne Rudin, à savoir une ancienne colonne plus que centenaire (1904) située au milieu du restaurant de l’hôtel, Le Trianon, qui a été entièrement repensée et redessinée par l’artiste Jérôme Rudin. Une oeuvre qui, depuis un mois, réenchante l’espace et lui donne une touche de douceur et de légèreté.
Une atmosphère de douceur et d’harmonie
«J’avais déjà travaillé avec Jérôme Rudin il y a une vingtaine d’années, explique Eric Favre, et j’ai pensé tout de suite à lui pour revisiter cette colonne historique qui donne sa personnalité à notre restaurant. Il fallait respecter cette colonne, assez imposante, tout en lui donnant un style nouveau. Jérôme Rudin est venu, il a observé la colonne, l’espace, la lumière, et a relevé le challenge. Je suis très heureux du résultat: Jérôme Rudin a choisi des teintes dans les bleus, avec des tons vert émeraude, qui évoquent à la fois le lac et le ciel, et des touches d’or très fines. Tout est très subtil!
En haut et en bas de la colonne, des nénuphars évoquent la nature avec beaucoup de poésie, tandis que la colonne elle-même est tapissée de ses fameux vases chinois qui sont un peu le fil rouge de ses œuvres. D’où une atmosphère de tendresse et d’harmonie parfaite pour notre restaurant gastronomique et qui plaît beaucoup à nos clients».
Avec Claudette Defaye, l’ancienne speakerine et animatrice de la TSR, c’est 30 ans d’amitié indéfectible», confie Jérôme Rudin.
Une colonne entre le lac et le ciel
Artiste original et totalement inclassable; artiste maudit, bien sûr, parce que farouchement libre et insensible aux modes et aux diktats; artiste très jalousé aussi parce qu’il a fait sa première exposition à Lausanne à 18 ans seulement et qu’il n’a jamais eu ni Dieu ni maître, Jérôme Rudin a choisi une nouvelle fois, devant cette colonne historique, de se réinventer. «Il n’y a pas d’art véritable sans plaisir, explique-t-il, et j’ai eu beaucoup de plaisir à repenser et à retravailler cette colonne. Pour moi le Mirador est un lieu suspendu entre le lac et le ciel, avec l’extraordinaire panorama des Alpes qui saute aux yeux, donc j’ai choisi de travailler sur des variations et des nuances de bleu. Le bleu est ma couleur fétiche, je l’avais utilisé en 1997 lors de mon exposition à Paris, à l’Espace Pierre Cardin. Françoise Sagan avait parlé alors d’un bleu qui devient vert émeraude, à la fois angoissant et subtil. La colonne est assez fluide et apaisante, elle respire, capte des énergies feng shui et diffuse un message de renaissance».
Les forces puissantes de la nature
Rodé au face à face avec la toile blanche, avec tout le vertige de liberté qui en résulte, Jérôme Rudin a dû se livrer cette fois à un exercice un peu différent: la liberté dans la contrainte. «J’ai longuement réfléchi à la manière de concilier le cadre général – la colonne historique, le style du resort, le raffinement, l’élégance – et le besoin d’un geste artistique fort, mais délicat. Tout à coup, j’ai eu le déclic et j’ai senti que je devais connecter la colonne aux énergies invisibles de la nature. Le directeur du Mirador, Eric Favre, m’a donné carte blanche et j’ai pu trouver l’équilibre des formes et des couleurs. J’ai eu la chance de travailler dans des conditions idéales, en étant inspiré par la beauté magique du lieu et porté par une liberté absolue».
A presque 50 ans – il les fêtera le 12 août prochain – Jérôme Rudin multiplie les
expositions depuis plus de trente ans mais il sent que de nouveaux horizons s’ouvrent devant lui. Des envies, des idées, des expériences à tenter, des projets plus ou moins vagues… «J’ai déjà beaucoup œuvré, reprend-il, mais j’ai encore beaucoup de force et mon travail au Mirador m’incite à aller plus loin, à imaginer des accords entre l’art et, par exemple, la haute gastronomie du Trianon. Je suis très heureux parce que le Mirador expose aussi une trentaine de mes tableaux, dont plusieurs que j’ai réalisés exclusivement pour l’événement. Les visiteurs et les clients pourront découvrir mon travail pendant tout l’été».