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LA CHRONIQUE DE PECUB

Le temps se remet à compter

16 Nov 2022 | Culture, histoire, philosophie

Tic-tac-pause, un temps de repos passé, le temps se remet à compter. Dormir, manger, bouger, l’activité humaine a fonctionné quelques cadrans d’horloge au ralenti de la résilience. L’agrégat de neurones repense, refait le constat de situation de la grande complication; un nouveau projet, un nouvel objectif, de nouveaux rouages, une nouvelle mission. La mélancolie, le cafard, l’irrésistible attraction somnolente du canapé ou du lit, c’est terminé. Le dormeur s’est réveillé. L’envie fait son grand retour, le besoin de donner et recevoir de l’amour.
L’éco-temporalité de la nature est sur une audacieuse ligne de départ. Avec du solaire, énergie éternelle, du vent dans les voiles et les hélices, de la chaleur à saisir dans la profondeur des lacs, des mers et des sous-sols, le rayonnement interstellaire des galaxies, une pléiade de cadeaux faits aux femmes et aux hommes de génie. Nous avons le temps, rien ne presse, les bonnes idées s’accouchent sur l’oreiller de la paresse. C’est à vous de jouer, jeunesse, avec vos rêves, vos ressentis, vos instincts et vos intuitions. Vos folies et vos imaginations, vos intelligences sensorielles, émotionnelles et académiques, votre feu intérieur et votre constance dans le labeur.
Patience et constance valent mieux que vaine agitation, nous le confirment chronomètres et pendules à chaque tic-tac. Le temps qui passe n’arrive jamais en avance, il fait son entrée à point nommé, dicte le rythme aux acteurs et aux spectateurs. Tragédies, comédies, à rire et à pleurer, tristesse et bonheurs, de quoi vivre le temps qui s’envole. Comment mettre du temps de côté pour les jours futurs du temps absent? Les amoureux de la nature le savent bien: oubliez montres et goussets, l’heure exacte, au tic-tac près, se demande aux fleurs du talus, du pré ou du jardin. Une bonne nuit de sommeil; demain, le soleil revient.

 

Pécub