Un festival coloré.

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culture & nature - A découvrir en ce début d’été

Le lis des Incas dans nos jardins

5 Juil 2023 | Culture, histoire, philosophie

De la fin du printemps à la fin de l’été, les belles coroles multicolores de l’alstroemère ou lis des Incas illuminent les jardins. Portrait.

Logiquement originaire d’Amérique du Sud, plus précisément du Chili, l’alstroemère, lis des Incas, appelé encore lis du Pérou, est une plante vivace à tubercule de la famille des Amaryllidacées. Au même titre que l’amaryllis, le narcisse ou le perce-neige pour ne citer que ces exemples. Il est très prisé non seulement pour son allure exotique et ses fleurs dont l’aspect se situe entre celles du lis et de l’orchidée – avec une même richesse de nuances – mais aussi pour son port haut et son exceptionnelle floraison.
Qu’il soit installé en massifs, en bordures au jardin ou même en potées sur un balcon et une terrasse, de juin à fin septembre, il s’offre avec une grande générosité. Ses couleurs spectaculaires et sa longue tenue en vase – plus de quinze jours – en ont d’ailleurs fait une véritable star des fleurs coupées pour les bouquets.

Culture

Robuste et résistant, le lis des Incas, qui dans son milieu naturel pousse dans les prairies montagneuses et dans des zones un peu reculées, craint malgré tout les périodes de très fortes gelées. Dans certaines régions, si les températures connaissent des pointes de froid à partir de -5°C, il conviendra de protéger les tubercules avec un paillage à base de feuilles mortes ou de paille. Au-delà de ces pointes de froid, il est plus facile de réunir toutes les conditions de culture dans un pot bien large.
En dépit d’une réputation plus ou moins usurpée de plante exigeante et quelque peu capricieuse, la culture du lis des Incas n’est pas particulièrement difficile à réussir au jardin. Il faut impérativement lui éviter les sols calcaires et lui offrir une exposition bien ensoleillée ou mi-ombragée, chaude mais non brûlante, une terre riche, légère et bien drainée, car les racines tubéreuses sont particulièrement sensibles à la pourriture. La floraison atteint sa pleine maturité deux ou trois ans après sa plantation mais, une fois bien installé, l’alstroemère réclame relativement peu de soins.

Variétés

Il existe une cinquantaine d’espèces, parmi lesquelles Alstroemeria hookeri, aux inflorescences de fleurs très évasées roses, teintées d’orange, à pétales supérieurs ponctués et tachés de rouge et de jaune. Alstroemeria aurea porte en été des ombelles terminales de fleurs orange à bout vert rayées de rouge sombre. Alstroemeria ‘Margaret’: en milieu et fin d’été, les tiges feuillées portent des fleurs rouge foncé en forme d’entonnoir très évasé. Alstroemeria pelegrina, syn. A. gayana: en été, les longues tiges feuillues comportent de une à trois fleurs blanches et roses ponctuées de jaune et de brun pourpré. Alstroemeria psittacina ou alstroemère perroquet, sur une longue tige tubulaire, réunit des ombelles d’étroites et longues fleurs rouge cramoisi à rouge brun, verdâtre et crème.
Il existe de très nombreux hybrides, qui présentent des couleurs tout aussi variées. Alstroemeria ’Aubance’, aux fleurs couleur pêche; Astroemeria ‘Layon’, aux fleurs jaune doré; Alstroemeria ’Aution’, aux fleurs rouges; Alstroemeria ‘Louet’, aux fleurs violettes; Alstroemeria ‘Suzanna’, aux fleurs blanches; enfin, Alstroemeria ‘Endless Love’, aux fleurs rose pâle tachetées de rose vif.

 

Denise Filippi