Le levier d’Archimède

Donnez-moi un point fixe et un levier, et je vous soulève la Terre. Dans l’univers en perpétuel mouvement, il faut beaucoup chercher pour trouver un grain de poussière qui reste toujours au même endroit. Galilée, Copernic, Kepler, le zéro et l’infini sont rentrés bredouilles de leurs voyages interstellaires. La femme de ménage garde son secret et le tapis a bon dos. Du balai, y’a rien à réfléchir, l’inconnu reste immortel, et la science retombe dans l’oubli.
Labyrinthes, impasses et tours de Babel, les culs-de sac restent au pouvoir. L’étoile du berger aura perdu Christophe Colomb dans les Amériques du dernier des Mohicans. Et le soleil continue ses rondes de nuit autour de la belle bleue. Heureux comme Archimède qui a raconté de belles histoires. Heureux comme Rockefeller qui a capitalisé et beaucoup distribué. Heureux comme le président de la fanfare, qui a de chouettes musiciens et des partitions à interpréter. Heureux comme chacun, chacune de nous, qui avons plein de points fixes dans le ventre mou.

Pécub
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