Un cru 2022 prometteur.

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Evénement populaire

La Revue genevoise en pleine forme

7 Sep 2022 | Culture, histoire, philosophie

C’est parti! L’équipe de la Revue genevoise 2022 s’est retrouvée la semaine dernière pour une première lecture des textes. L’édition de cette année, dont la première est prévue le 13 octobre au Casino-Théâtre, s’annonce joyeusement impertinente, drôle et poétique.

La Coupe du monde de football au Qatar, la woke culture, les politiques… C’est sûr, la Revue n’épargnera rien ni personne. «Frédérique Perler ou Serge Dal Busco avec l’aéroport, franchement, les politiques nous ont gâtés, s’amuse Frédéric Hohl, producteur de la Revue avec Anthony Disner. Cela étant, l’édition de cette année ne sera pas trop politique – 20% à 30% seulement des sketches – car le public ne suit pas vraiment la politique, il est davantage concerné par les questions sociétales. Nous allons, par exemple, parler de la Coupe du monde de football qui se tiendra en même temps que la Revue et qui nous a bien inspirés. Si on peut organiser un Mondial en plein désert, on peut chercher un lieu encore plus fou dans la Revue».
L’édition 2022 évoque aussi Genève et l’heure de fermeture avancée de ses terrasses, le sport, la chouchou Marie Barbey-Chappuis, mais aussi – nettement plus flamboyant – le Moulin Rouge, à Paris. «J’ai essayé de chercher ce qui avait plus ou moins l’âge de la Revue, c’est-à-dire ses 130 ans qu’elle fête cette année. J’ai vu que le Moulin Rouge avait 130 ou 132 ans, donc on s’en inspire un peu, notamment dans le final de la Revue et dans la comédie musicale Moulin. Quant à la comédienne Claude-Inga Barbey, elle campe son personnage de Jacqueline, la psy névrosée, qui compte parmi les habitués de son divan Céline Amaudruz et Vladimir Poutine».

Carte blanche aux auteurs

Reprenant le concept de l’édition précédente, l’écriture a été confiée à un groupe d’auteurs où l’on retrouve Claude-Inga Barbey, Thierry Meury et Laurent Deshusses. «Assez naturellement, Thierry Meury se charge plutôt de la politique, Claude-Inga Barbey et Laurent Deshusses des sketches sociétaux. Laurent Deshusses a une approche très visuelle. Il va sortir un politicien du contexte normal, par exemple. J’aime beaucoup ce côté surréaliste comme l’année dernière avec Parmelin qui cherchait ses clefs», s’amuse Frédéric Hohl.
Fidèle à elle-même, la Revue s’apprête à égratigner joyeusement tout autour d’elle – «les puissants seulement, précise Frédéric Hohl, sans aucune autocensure. Les auteurs ont carte blanche. Je dis même en rigolant un peu qu’une plainte ferait de moi le mec le plus heureux du monde. Je suis en fin de carrière, alors je peux me le permettre. En revanche, je pense qu’un débutant serait plus prudent».
Parce que contrairement aux idées reçues, il n’est pas toujours plus intéressant d’aller dénicher des talents en dehors de nos frontières, les producteurs ont misé sur les talents locaux en passant des annonces sur la plate-forme de l’Office cantonal de l’emploi, les réseaux sociaux et dans les écoles de comédie et de danse. Les candidats et candidates retenus ont été ensuite conviés à une audition.
Les spectateurs de la Revue pourront découvrir notamment la comédienne genevoise Dominique Gübser, ainsi que les comédiens Julien Tsongas et Raphaël Tschudi.

 

Virginia Aubert

La Revue genevoise,
du 13 octobre au 31 décembre 2022.
Casino-Théâtre, 42,
rue de Carouge, Genève.
Billets en vente sur:
www.larevue.ch, au stand Info Balexert
et au service culturel Migros.