LA CHRONIQUE DE Pécub - Philosophie immobilière
Ecole bottega del Verrocchio
La pratique de la bottega d’Andrea del Verrocchio est d’une simplicité enfantine. On y apprend à regarder, copier, dessiner, peindre, sculpter, penser en images. Tous ensemble, élèves, maîtres, curieux, talents de passage, sans jugement, que des compliments, que des bravos d’encouragement. La Sixtine de Michelangelo? No problemo, y’a qu’à faire comme le Maestro. Une surface de plâtre vierge, des couleurs, des pinceaux, des yeux, un cerveau. L’agrégat glial, neurones, astrocytes, matière blanche, flux numériques, électriques, biologiques, magnétiques, inconnus et magnifiques, tout se mélange, s’accidente en vertueuse sérendipité, offre d’improbables finalités.
L’imagination va plus loin que tous les arts et toutes les sciences réunis. Dans la bottega du Verrocchio, l’on apprend à apprendre. A sublimer l’apprentissage. A faire le pas plus loin du bord de la falaise Résultat. L’école dans les prés, dans le ciel, avec le Soleil, l’univers des étoiles, les galaxies, Einstein, Archimède, Socrate, Zénon, Pasteur, Semmelweis, Lavoisier, Pythagore, Newton, Carnot et tous les autres. Apprendre à respirer avec le philosophe Dioxygène.
Apprendre à regarder avec les yeux de Copernic, Kepler et Galilée. Apprendre à penser avec Confucius, Sénèque, Saint Augustin et Bouddha. Apprendre à dessiner avec Van Gogh, Picasso et Léonard de Vinci. A sortir des trous noirs avec des énergies magnétiques, mentales, complexes, lumineuses et pacifiques. A partager prédicats, hypothèses, rêves, espoirs et découvertes, avec tous les locataires, stagiaires, sages, bouffons, cyber et courants d’air de la bottega. L’école bottega del Verrocchio, c’est tous les savoirs de tous les infinis et de tous les univers au même endroit. Une fois dedans, on n’en sort plus, tellement c’est génial, jouissif, planétaire, extrasolaire. Les sciences naturelles, les arts virtuels, les langages visuels, les bibliothèques intemporelles, il y a tout pour plaire et bien faire dans la bottega. Au moment de réinventer l’école, tout est là, l’exemple du Verrocchio et de sa bottega.