L’intronisation d’Estelle Revaz avec le titre de Chevalier d’honneur.

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chevaliers du terroir - Discours d’accueil de Jacques Jeannerat

La Confrérie salue le parcours pluriel d’Estelle Revaz

21 Mai 2025 | Chevaliers du terroir

«Pour vous présenter Estelle Revaz, je vais parler de ses trois rêves. Le premier, la musique. Le violoncelle plus précisément. Rêve réalisé! Estelle est curieuse. Toujours à la recherche de programmes originaux, elle s’intéresse autant aux grandes œuvres du répertoire qu’aux œuvres nouvelles, comme le montrent ses collaborations régulières avec les compositeurs de notre temps.

Estelle est éclairée. Ecoutez-la! Son jeu est vif, engagé, lyrique et frais. Regardez-la! Son visage est comme un livre qui transmet de l’émotion, de la sincérité, de la sensibilité et de l’intelligence, pouvions-nous lire dernièrement dans un journal local.
Estelle Revaz est engagée. Dans son livre autobiographique intitulé «La Saltimbanque», elle décrit avec sensibilité les paillettes de la scène, mais aussi les coulisses plus sombres du monde dans lequel elle évolue.
Estelle est passionnée. Avec elle, fantaisie et créativité sont toujours au rendez-vous. Elle joue régulièrement dans de nombreux pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud.

Virtuose du violoncelle, voix au Parlement, amie du terroir

Le deuxième rêve d’Estelle: la politique. Rêve aussi réalisé! Elle a été élue au Conseil national en 2023, dans les rangs du parti socialiste. Brûlant la politesse à Sami Kanaan qui croyait que la route le conduisant du Conseil administratif de la Ville de Genève au Conseil national était dessinée pour lui.
Au Parlement, elle a rapidement séduit son monde. Ainsi, malgré le regard rouge de colère de certains de ses camarades socialistes, elle a égayé d’un divertissement classique pour violoncelle les troupes de l’UDC. Il se dit dans les couloirs du Palais que, grâce à elle, nombre d’élus de l’UDC ont découvert qu’il y avait nettement plus beau que la «youtze» du Muotathal!
Ayant plus que les quatre cordes de son violoncelle à son arc, elle s’est notamment engagée avec détermination pour la Genève internationale en réunissant derrière elle des dizaines d’élus pour le sauvetage du Musée international de la Croix Rouge.
Lors des sessions parlementaires, entre la préparation d’une motion, les séances de commission et la plénière du Conseil national, chaque jour, avec rigueur et volonté, elle se rend avec son violoncelle sur le dos, avant le lever du soleil, à la salle 5 du Palais fédéral. Entre 5 heures et 7 heures, elle y répète les morceaux qu’elle jouera lors des concerts du week-end. Il paraît que les nettoyeurs du Palais fédéral, ces personnes de l’ombre si précieuses au bon fonctionnement du parlement, organisent leur pause-café juste derrière la porte de la salle 5, afin de se laisser envoûter par la musique et de faire le plein de bonheur.
Le troisième rêve d’Estelle Revaz va se réaliser dans quelques secondes: celui de devenir membre de l’Académie du Cep! Née en Valais, puis exilée à Genève, elle est ainsi passée du plus grand canton viticole de Suisse au plus beau canton viticole de notre pays.
Vous connaissez tous les deux questions que l’on pose à un Valaisan ou une Valaisanne lors d’une première rencontre: T’es la fille à qui? Et ensuite: T’as où la vigne?
Bienvenue à l’Académie du Cep, Estelle!».

 

Jacques Jeannerat

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