Le travail de terrain s’effectue par robot mobile, que les professionnels contrôlent à distance.

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Technologue en assainissement

Un expert au service de l’environnement

29 Nov 2023 | Carrière et formation

Dans l’univers souterrain de nos habitations et de nos villes, ce professionnel polyvalent préserve les réseaux d’évacuation d’eau. Focus sur une profession d’avenir.

Le technologue en assainissement CFC incarne un maillon essentiel dans la préservation de nos canalisations et infrastructures hydrauliques. Un apprentissage dual en trois ans – encore méconnu du public – allie technologie de pointe, expertise technique et engagement envers la durabilité environnementale. La trentaine d’apprenties et apprentis (AFP et CFC) de Suisse romande suivent les cours théoriques à Yverdon/VD.

Robots et drônes

«Je cherchais une formation technique où je pouvais bouger, gérer des risques et être utile à la société. L’adrénaline en plus!, lance Lucy Battiato, apprentie CFC de 2e année. Je me suis investie dans l’inspection vidéo des canalisations, qui sera ma spécialisation à l’examen final du CFC». En effet, la future professionnelle connaît différents types de caméras, qu’elles soient manuelles, gérées par robots ou par drônes. Voire par satellite. «J’utilise cette technologie pour inspecter minutieusement les installations, selon les plans: elle permet de détecter rapidement les éléments défectueux et facilite la prise de décision quant aux réparations nécessaires».

Prévention essentielle

Lucy Battiato prend également en main toute la panoplie des véhicules high-tech (haute pression, pompes électriques, télécommandes par ordinateurs) qui permettent l’hydrocurage ou la vidange des conduites d’eau claire, usée ou de pluie et les fosses septiques. Elle s’assure du bon fonctionnement des systèmes hydrauliques, que ce soit chez un privé ou sur l’espace public, en sécurisant les lieux, souvent revêtue de la tête aux pieds d’un équipement de protection individuelle EPI (gants, casque, masque, lunettes et chaussures de protection).
«Suite aux inspections, j’effectue les réparations nécessaires, même en maçonnerie ou en électricité». En fin de parcours de formation, la jeune femme pourra – en cas de problèmes récurrents ou de défaillances des structures – proposer des solutions d’assainissement. Son rôle ne se limite pas à la résolution immédiate des problèmes, mais s’étend à la prévention des incidents futurs.

«Médecin» des structures souterraines

Engagé dans une entreprise d’assainissement après sa formation de maçon, Marco Novo, technicien chez Hominal SA à Genève, poursuit sa carrière par un second apprentissage accéléré de technologue en assainissement, via la formation d’adulte. Et ajoutera d’autres formations continues par la suite. «J’ai pu ainsi valider mes compétences et devenir responsable de la quarantaine d’équipes que comprend l’entreprise. Il faut aimer la variété de la profession qui nous fait travailler, en équipe, à des endroits toujours différents et… dépanner les gens! Expert aux examens, je forme également nos apprentis dont la principale qualité n’est pas forcément la facilité scolaire, mais l’envie et la volonté de se former sur le terrain».

 

Eliane Schneider – Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC-Genève)

GROS PLAN

Trois questions à Ramona Receanu, technologue en assainissement et enseignante au Centre
professionnel du Nord vaudois (CPNV)

 

– Comment se structure la formation CFC?
– Les professionnels acquièrent des connaissances dans trois domaines spécifiques: nettoyage, vidange et entretien / inspection et contrôle / réhabilitation des installations d’eaux usées et fluviales. Ils ou elles possèdent des compétences approfondies dans l’un de ces trois domaines.

 

– Quelles sont les perspectives d’évolution professionnelle?
– A la fin de leur apprentissage, les technologues peuvent faire progresser leur carrière par une expertise plus poussée dans les deux autres domaines. Ils peuvent également obtenir une maturité professionnelle et intégrer une HES, ou évoluer vers des postes technico-commerciaux, de supervision, de gestion de projet. Sans oublier les brevets fédéraux d’exploitation de station d’épuration, de conduite d’équipe, etc.

 

– Quelle est l’employabilité de la profession?
– Les perspectives d’emploi sont aujourd’hui optimales, en raison de la croissance continue de la protection de l’environnement et de la demande de solutions durables en matière de gestion des eaux. Les opportunités d’emploi se situent tant en entreprises privées que dans les offices publics, par exemple des communes.

 

Plus d’infos sur www.orientation.ch et www.cpnv.ch