«Les plus belles années de ma vie»

L’école La Découverte est une oasis au sein de la cité. Ses deux campus, à l’avenue de Sécheron à Genève et à Mies/VD, accueillent 350 élèves de trois à douze ans. Son enseignement repose sur une pédagogie active qui met l’accent sur l’autonomie et le développement des compétences socio-émotionnelles de l’enfant et obtient d’excellents résultats dans les apprentissages scolaires usuels. «La pédagogie active part de situations concrètes pour inviter l’enfant à chercher des réponses dans son environnement. Le rôle de l’enseignant est de donner à l’enfant les moyens de trouver par lui-même le savoir que nous voulons transmettre», explique Nicolas Firmenich, directeur de l’école.
Un thème renouvelé chaque année (les abeilles, les étoiles, les dinosaures…) fournit le fil rouge aux enseignements en les ancrant dans une réalité tangible. Mathématiques, géographie ou français sont abordés à travers la vie des insectes hyménoptères (parents, soyez prêts quand votre fille de huit ans utilisera ce mot devant vous!), les galaxies lointaines ou les squelettes de sauriens.

Travailler les compétences
émotionnelles

Pour les enseignants, cette approche est exigeante, relève Nicolas Firmenich. L’école n’utilise pas de manuels. Chaque leçon est à réinventer année après année en fonction des individualités qui composent les classes. Les travaux en commun sont fréquents, car ils permettent de développer la dimension relationnelle de la personnalité de chaque enfant, autant que de développer les acquis scolaires.
La pédagogie de La Découverte met l’accent sur les compétences émotionnelles: savoir-être, gérer ses émotions, dépasser un conflit, parler en groupe sont autant d’aptitudes qui sont travaillées et encouragées, notamment à travers l’étude en classe de situations survenues entre enfants.

Savoir passionner les enfants et leur donner envie d’apprendre.

Des classes aux effectifs restreints

«Le recrutement d’enseignants est un défi. La démarche active demande plus de temps, de formation et de moyens que la pédagogie traditionnelle, souligne Nicolas Firmenich. Seuls les enseignants les plus motivés s’y intéressent. Nous recrutons aussi à l’étranger et la diversité que cela apporte au corps enseignant est bénéfique pour nos élèves». L’approche active suppose des classes aux effectifs restreints. Il y a 18 enfants par classe à Genève et 17 à Mies, et deux adultes par classe jusqu’à l’âge de six ans.
A La Découverte, l’enseignement est bilingue français/anglais, par immersion. La semaine est divisée en deux jours avec un enseignant francophone et deux jours avec un enseignant anglophone. Pour les plus jeunes, la seconde langue est transmise à travers les situations du quotidien: mettre ses chaussures, jouer, dessiner… Au terme de leur cursus à La Découverte, les élèves maîtrisent les deux langues.
Ce bonus linguistique est obtenu sans sacrifice quant aux autres matières. La Découverte applique le Plan d’études romand (PER), qui définit ce que les élèves doivent acquérir durant leur scolarité obligatoire, ce qui fait de La Découverte un écosystème ouvert sur l’extérieur: un enfant peut l’intégrer ou la quitter à tout moment pour aller dans le public; ou vers une autre école privée.

Parmi les meilleures à Genève

La Découverte participe aussi de manière volontaire aux épreuves cantonales genevoises. Ces examens auxquels tous les enfants de 8e primaire participent permettent de vérifier l’atteinte des objectifs pédagogiques. Année après année, La Découverte s’y classe parmi les meilleures écoles du canton.
Chaque début d’année scolaire, les élèves les plus âgés sont appelés à parrainer un enfant plus jeune lors d’une cérémonie durant laquelle un diplôme est remis pour attester cette relation. Le rôle des plus grands est d’assurer l’intégration des plus jeunes, de veiller à leur bien-être, par exemple en s’asseyant à leur côté aux repas (La Découverte pratique l’horaire continu et les repas sont pris sur place).
Les familles sont un partenaire important de l’école. «Je connais tous les enfants et de nombreux parents, assure Nicolas Firmenich, d’autant que dans le cas de fratries, la relation entre une famille et notre école peut s’étendre sur dix à douze ans. Cela créé des liens».
«Nous n’avons pas de maître à penser. Nous prenons ce que nous croyons être le meilleur de chacune des approches, Montessori, Freinet, Steiner ou Ferrière, pour ne citer que celles-ci. Aujourd’hui, après plus de trente ans de pratique, nous nous donnons la liberté de parler de la pédagogie de La Découverte», lance Nicolas Firmenich. Pour les familles qui voudraient découvrir l’école et sa pédagogie, La Découverte organise des visites collectives auxquelles on peut s’inscrire sur son site Internet.

Cesare Accardi