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Les meilleures entreprises formatrices genevoises récompensées
L’Association Cité des métiers, les associations patronales et syndicales, ainsi que le Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP) ont initié, en 2006, le Prix de l’entreprise formatrice. Plus que la reconnaissance officielle d’un effort quotidien et convaincu en faveur de la formation des générations futures, c’est aussi un coup de chapeau pour la qualité de la transmission et l’implication remarquable dans la réussite des apprentis. Le prix a été remis le 26 novembre.
En marge de ce prix, dix formateurs et formatrices d’apprentis ayant professionnalisé leur pratique ont reçu leur diplôme reconnu par la Confédération.
Créativité et innovation
«Former des apprentis est essentiel pour transmettre notre savoir-faire et nos méthodes spécifiques à la réalisation publicitaire», explique Marco Vicente, directeur de Kito Publicité, entreprise lauréate du Pôle Arts. Les jeunes tiennent un rôle primordial dans cette structure où créativité et innovation sont moteurs de réussite. «Nous formons des talents adaptés à nos besoins, tout en enrichissant notre équipe avec de nouvelles idées et une énergie dynamique, poursuit le directeur. Cela crée également un échange constant de savoirs et renforce la cohésion au sein de notre entreprise». Et si l’accompagnement des apprentis demande du temps et de la patience, le retour sur investissement est indéniable.
«Certes, la première année nous demande une bonne préparation pour la formation d’un apprenti, rapporte Corinne Wiedmann, la directrice de Positiva SA, qui remporte le Prix pour le Pôle Commerce. Mais par la suite, on a un employé exemplaire et motivé, qui ne demande qu’à évoluer». La patronne tient même à garder au moins une année son apprenti après la réussite de son diplôme, pour lui éviter le stress de la recherche du premier emploi.
Un investissement payant
Dans le Pôle Construction, l’entreprise spécialisée dans l’électricité El Top SA se voit honorée par le Prix dans ce domaine. «Chaque réussite d’un CFC est une fierté», se réjouit Guy Beguelin, directeur et formateur d’apprentis électriciens de montage et installateurs électriciens. Il perçoit l’engagement de ses apprentis au terme de leur formation comme un réel avantage. «Ils ont bénéficié d’une formation de qualité, tant au niveau pratique que théorique, ils sont respectueux des règles en vigueur et connaissent parfaitement le fonctionnement de l’entreprise».
Une relève qualifiée qu’apprécie l’entreprise Jacquet SA, primée dans le Pôle Nature et environnement. Dix apprentis horticulteurs paysagistes et pépiniéristes sont actuellement formés en son sein. «Former nécessite du temps, de l’attention, de l’encadrement et nos équipes sont sensibilisées à ce rôle. Si cela représente un coût à court terme, il s’agit d’un véritable investissement à long terme, car ces jeunes deviennent souvent des professionnels compétents et engagés», assurent Mélodie Rouhaud-Bruzzi, responsable des ressources humaines et Bastien Fleschmann, directeur adjoint.
Un point de vue qu’adopte volontiers Jana Barsan, pharmacienne responsable des assistantes en pharmacie et directrice de la pharmacie La Clef D’Arve SA, lauréate du Pôle Santé Social. «Malgré le temps et l’énergie que suppose cet engagement, former est stimulant pour tout une équipe et gratifiant lorsque le parcours est couronné par un CFC».
Dans l’ADN des entreprises
Dans le Pôle Service et hôtellerie-restauration, c’est l’entreprise Swissoja SA qui remporte la palme. Les apprentis y occupent une place centrale et sont considérés comme des membres de l’équipe à part entière. «Ils participent activement à la production, à l’innovation et au développement de nos produits, tout en apprenant les spécificités du métier, explique la manager Aurélia Studer. Leur formation est intégrée dans le quotidien de l’entreprise, ce qui leur permet de développer une compréhension approfondie des processus et des valeurs que nous défendons». L’entreprise forme des praticiens en denrées alimentaires et des logisticiens AFP, ainsi que des employés de commerce.
«Ce prix est une très belle récompense et une reconnaissance pour tous les formateurs et formatrices de l’entreprise», apprécie Céline Vetsch, horlogère et responsable de la formation professionnelle de l’entreprise Le Petit-Fils de L.U. Chopard & Cie SA, récompensée dans le Pôle Technique. Depuis plus de 40 ans, la manufacture forme dans les métiers de l’horlogerie, la micromécanique, la bijouterie et, dès la rentrée prochaine, en sertissage de pierres précieuses.
Enfin, dans la catégorie Grande entreprise, le Prix revient à Planzer Transports SA.
Le Groupe Planzer forme en Suisse plus de 400 apprentis (18 à Genève), dans 15 métiers différents. «Nos apprentis représentent une relève essentielle et apportent une valeur ajoutée précieuse à notre entreprise, affirme le chef de projet Olivier Barb. De nombreux anciens apprentis occupent aujourd’hui des postes fixes et à responsabilités. Cette année, par exemple, sur les 98 apprentis du Groupe Planzer ayant terminé leur cursus, 53 ont été embauchés».