Prospection ciblée, organisation de recrutements en direct, accompagnement pour
les démarches administratives, l’équipe du CCE s’engage pour les entreprises et les jeunes.

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Le Centre de compétences entreprises

La dynamo de l’apprentissage à Genève

25 Mai 2022 | Carrière et formation

Acteur de l’écosystème de la formation, il propose aux entreprises formatrices un accompagnement multidimensionnel.

Ça bouge au Service de la formation professionnelle du canton de Genève: nouvelle direction et création du Centre de compétences entreprises, le pôle d’accompagnement des
entreprises formatrices. Avec le Centre de compétences entreprises (CCE), une attention toute particulière est désormais portée aux entités privées et publiques engagées dans l’apprentissage. C’est dans une vision «gagnant-gagnant» que tous ces partenaires contribuent à l’intérêt général: former la relève et développer le vivier des entreprises formatrices à Genève.
Explications avec Sophie Egger, responsable du Centre de compétences entreprises de l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC).

– Qu’est-ce que le Centre de compétences entreprises?
– Le CCE a une quadruple vocation. En amont, il s’agit de prospecter et d’inciter de nouvelles entreprises à s’engager dans la formation professionnelle initiale. Il est aussi question de remobiliser celles qui ont déjà obtenu leur autorisation de former et qui, pour des raisons diverses, ne prennent plus d’apprenti. Pour ce faire, nous organisons des recrutements en direct à l’OFPC et dans des communes comme Meyrin ou Plan-les-Ouates. Cette formule win-win permet de mettre en relation entreprises et jeunes.
Le Centre de compétences entreprises a également dessein à promouvoir les réseaux d’entreprises et faire en sorte que des PME mutualisent leurs forces pour former ensemble la relève. Enfin, nous nous occupons de développer la mission du formateur et de la valoriser.

– Quelles sont les nouveautés à l’ordre du jour?
– Avec l’aide des milieux professionnels, nous nous attelons à démarcher les entreprises qui ont besoin de relève. Les chargés de prospection sont désormais rattachés aux différents pôles du Service de la formation professionnelle, afin d’avoir une métavision des besoins et synchroniser les actions de démarchage propres aux échéances de chaque domaine.
L’équipe est également chargée d’appuyer les nouvelles PME dans les démarches administratives relatives au fait de se lancer dans la formation. Autre point, véritable clef de voûte de l’engagement en faveur de l’apprentissage: la formation des formateurs, avec notamment la promotion du diplôme.

– A ce propos, pouvez-vous nous éclairer sur cette dimension?
– Former est une démarche proactive, qui consiste à développer le potentiel de l’apprenant, le rendre de plus en plus autonome et l’aider à atteindre les objectifs d’apprentissage. Devenir formateur ne s’improvise pas. Nous organisons donc des actions de formation et des sessions d’échanges de pratique entre formateurs. Au programme: les principes qui relèvent soit des ressources humaines (recrutement, fixation d’objectifs), soit de fonctions managériales comme la communication non violente pour aborder des situations délicates. Toutes ces compétences sont validées par une attestation reconnue ou par un diplôme pour les formateurs qui souhaitent aller plus loin.

– Pourquoi former, finalement?
– Former, c’est contribuer à la pérennité de l’entreprise: un apprenti sur deux est engagé par son entreprise à l’issue de son CFC. Dans une certaine mesure, il est une force de production et l’entreprise peut calculer un retour sur investissement dès la deuxième année.
C’est aussi permettre à des collaborateurs de transmettre leurs savoirs et ainsi de valoriser leurs compétences. C’est finalement s’ouvrir à de nouvelles idées, à une approche différente de son environnement.

 

Laurie Josserand
Office pour l’orientation, la formation professionnelle
et continue (OFPC-Genève)

Témoignage

 

Patrick Guiller est carreleur. Il est contacté par Auguste Abosi, du Centre de compétences entreprises, afin de devenir entreprise formatrice. Trouver un apprenti dans le domaine n’est pas une sinécure, la rentrée approche et personne ne se présente à l’artisan: «Une semaine avant la reprise, Auguste a trouvé un jeune – une pépite puisque je l’ai engagé à l’issue de son CFC – et c’est lui qui va reprendre les rênes de mon entreprise, s’enthousiasme le patron de Jarnic SA. Auguste a même dispensé les 40 heures de cours de formateur d’apprenti à mon bureau. Facile et efficace!».

 

Contact: 022 388 44 71 ou
interface@etat.ge.ch

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