Adrien Epars, étudiant en seconde à l’ESEDE, suit la formation d’éducateur de l’enfance.

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Enseignement

Educatrice et éducateur de l’enfance: on recrute!

30 Nov 2022 | Carrière et formation

L’Ecole supérieure propose un enseignement riche et varié, garantissant aux diplômés un emploi dès l’obtention du titre.

Apeine franchie la porte de la crèche Chante-Joie, s’ouvre un monde de contes de fée, de licornes et de tapis volants. «Certes, nous lisons des contes, changeons des couches et racontons des histoires. Mais ces activités sont loin de résumer le métier», rappelle Adrien Epars, étudiant en seconde à l’Ecole supérieure d’éducatrices et d’éducateurs de l’enfance. Car l’objectif de chaque action est de contribuer au développement moteur, cognitif, affectif et social des enfants. «Chaque jour, nous observons les enfants et élaborons des activités ludiques qui favoriseront l’un ou l’autre de ces plans développementaux», explique le jeune homme. A ces tâches journalières s’ajoutent la gestion des équipes, les entretiens avec les parents, ainsi que l’animation de séances avec le corps paramédical: infirmiers, psychologues, logopédistes ou psychomotriciens.

Théorique et pratique

Des responsabilités importantes qui ont poussé le Genevois à diminuer son taux de travail pour entamer cette formation. «J’exerçais déjà à la crèche Chante-Joie comme assistant socio-éducatif CFC. Mais je ressentais le besoin d’approfondir mes connaissances afin d’être encore plus efficace dans mon travail auprès des enfants, de leur famille et du réseau des partenaires socio-éducatifs. Je désirais également me voir confier plus de responsabilités», explique l’un des rares hommes à exercer ce métier.
Adrien Epars s’épanouit aussi bien au travail qu’aux cours. Il faut dire que la formation allie pertinemment pratique et théorie (la supervision sur le lieu de travail compte autant que les cours théoriques). «La crèche Chante-joie s’inspire des pédagogies de Loczy, Lévy ou – plus connue – Montessori. Des approches que nous retrouvons et étudions en classe. Appréhender simultanément un concept par la théorie et la pratique est très formateur», poursuit Adrien Epars. Ambitieux, il se voit déjà formateur d’apprentis une fois son diplôme en poche. Et, pourquoi pas, maître d’enseignement dans un futur plus lointain.

Une forte employabilité

«A Genève comme dans le canton de Vaud, la loi exige un taux d’encadrement minimal d’éducatrices et d’éducateurs dans les lieux d’accueil de la petite enfance comme les crèches», explique Gilles Lugrin, directeur de l’Ecole supérieure d’éducatrices et d’éducateurs de l’enfance (ESEDE) à Lausanne. C’est ainsi que dans le canton de Vaud, 40% des postes d’une telle institution doivent être occupés par les éducateurs de l’enfance, 60% à Genève. Avec un peu plus d’une centaine de personnes formées par an et par canton, l’embauche est donc assurée dès l’obtention du diplôme. «Et même avant», complète Renata Pegoraro, doyenne responsable à l’ESEDE à Genève, qui ne compte plus le nombre d’élèves ayant décroché un emploi avant même la fin de la formation. Ajoutez à cela le nombre de crèches qui ne cessent d’augmenter et le ticket est assurément gagnant.

 

Léonore Ehrsam-Bimpage

Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC-Genève).

GROS PLAN

Focus sur une formation reconnue au plan national

 

La formation d’éducatrice et éducateur de l’enfance s’adresse à toute personne possédant un diplôme de niveau secondaire II, indique Renata Pegoraro. Les détenteurs d’un CFC d’assistant socio-éducatif bénéficient d’une formation raccourcie de 2 ans en emploi, puisqu’ils ont déjà acquis un certain bagage professionnel au cours de leur formation initiale. Les diplômés de l’Ecole de culture générale et du Collège suivront quant à eux une formation de 3 ans pour devenir éducateur de l’enfance. Au préalable, il faudra avoir réalisé entre 400 et 800 heures d’expérience pratique dans le domaine.
En outre, la formation se déroule en alternance entre cours théoriques et séminaires en école et formation pratique en situation d’emploi ou en stage. Les modules abordent plusieurs domaines: sciences de l’éducation, psychologie, sociologie, droit ou encore management. Quant à l’examen final, il se déroule en trois parties: un travail de diplôme, une évaluation de la pratique professionnelle et un entretien professionnel.