«Vandœuvres est désormais une commune très jeune»

– Quel regard portez-vous sur la législature qui s’achève?
– Un regard positif, l’un des faits marquants étant que Vandœuvres a franchi la barre des 3000 habitants fin décembre 2024. Avec la densification, l’augmentation de la population était l’un des enjeux de cette législature, car il faut accompagner cette hausse, principalement en matière d’infrastructures. D’autant plus que la construction de nouveaux logements est encore en cours.
C’est pour cette raison que nous nous sommes adressés au Service de la recherche en éducation (SRED), afin d’avoir une vision de la situation et des perspectives; l’objectif est d’envisager le nombre de classes à ouvrir et d’écoles à construire. Ces experts ont pu nous donner une estimation et, selon eux, d’ici 2029, nous devrions compter 300 élèves dans l’école communale. Certains des logements sont déjà construits, mais nous avons encore deux gros chantiers en cours, celui de Vandœuvres 77, et un autre, au chemin de La Blonde. Le premier est le plus important avec 72 appartements en PPE; le second porte sur quatre ou cinq petits immeubles avec une cinquantaine de logements, proposés principalement à la location. Les deux projets seront terminés quasi simultanément en 2026, voire en 2027.
Un autre projet d’importance, Marclay 10, est en train de voir le jour avec une trentaine de logements dans le haut de la commune. Jusqu’à présent, ces grandes parcelles étaient occupées par une ou deux villas; parfois, il n’y avait rien, et d’un coup, des immeubles et plusieurs dizaines de logements sortent de terre, ce qui pose des problèmes en termes d’infrastructures et de services nécessaires.
Le projet Vandœuvres 77 est situé directement sur la route de Vandœuvres; c’est donc un axe majeur, plus facile à gérer en matière de mobilité, contrairement aux deux autres projets qui sont situés sur de petits chemins où parfois il n’est même pas possible de se croiser en voiture.
Et il ne s’agit pas uniquement de la circulation automobile. Il y a aussi les piétons à prendre en considération. Nous comptons plus de 450 chiens enregistrés à Vandœuvres et comme nous avons de plus en plus d’habitants qui vivent en appartement, cela signifie que les personnes sortent se balader avec leur chien. C’est très bien, mais si vous ajoutez les voitures, les piétons et les vélos, cela représente beaucoup de circulation et la cohabitation n’est pas toujours facile car les chemins sont très étroits. Avec les chantiers, le ballet de camions et les agriculteurs qui veulent accéder à leurs champs alors que des voitures sont parquées devant, la situation est difficile à gérer.
Par ailleurs, la plupart de nos chemins communaux sont classés ou inventoriés. Ce sont des chemins sans trottoir, sans marquage avec des bordures de haies, des bocages de chênes. Or, nous avons maintenant des demandes légitimes de la part des familles qui veulent des trottoirs et nous devons nous adapter pour répondre à ces besoins de sécurité.

– Qu’en est-il de l’école?
– Nous devons anticiper les arrivées d’enfants à l’école et savons déjà qu’elle est trop petite. Nous élaborons un projet pour installer une école provisoire sur l’esplanade, en face de l’actuelle, en attendant de pouvoir en bâtir une nouvelle ou d’agrandir l’ancienne. Nous attendons l’autorisation de construire pour l’école provisoire, qui devrait être opérationnelle à la rentrée de septembre prochain. Nous avons besoin de classes supplémentaires, mais aussi de locaux pour le parascolaire et les associations, notamment une pour les cours donnés par les parents d’élèves aux enfants. L’école temporaire, dont le coût s’élève à deux millions environ, comprendra quatre classes et deux salles, le tout réparti au rez-de-chaussée et sur un étage.
En outre, nous sommes très heureux car Vandœuvres aura sa propre crèche. Comme nous n’avions pas trouvé de terrain adapté pour construire une crèche, nous avons acheté l’un des immeubles du projet Vandœuvres 77. Il a fallu convaincre et obtenir une dérogation car il n’est pas prévu d’avoir des infrastructures publiques en zone 5….mais nous avons réussi! La crèche accueillera 42 enfants à la rentrée 2026; elle occupera deux étages et le troisième étage comprendra trois appartements à loyer accessible.

– La demande pour des logements appartenant à la commune est-elle forte?
– Avec les trois nouveaux projets, nous disposerons d’environ 70 appartements. La demande est assez forte; il y a beaucoup de jeunes de la commune qui veulent revenir s’y installer. Les personnes plus âgées sont moins intéressées, car elles ont toujours vécu dans une maison avec un certain espace. Elles aimeraient des appartements relativement grands, or ceux-ci sont destinés aux familles, car elles sont nombreuses à chercher un logement à la campagne afin d’offrir une qualité de vie à leurs enfants.
Auparavant, nous perdions des habitants: notre commune était vraiment vieillissante il y a encore une dizaine d’années. Vandœuvres est désormais une commune très jeune.

– Quelle est la politique énergétique?
– Nous bénéficions déjà d’un chauffage à distance au centre du village, qui chauffe justement le centre communal, l’école et les appartements de l’Esplanade; il fonctionne très bien, mais nous allons encore l’optimiser.
Un autre projet est en cours pour un
deuxième chauffage à distance, lui aussi au centre du village qui comprend plusieurs bâtiments communaux. Nous avons fait une étude sur l’efficacité énergétique et la sécurité de nos bâtiments communaux et il en ressortait qu’un chauffage devait être changé. Nous en profiterons pour brancher d’autres immeubles voisins sur ce nouveau chauffage à distance, ainsi que la maison «Olivier» – baptisée selon le nom de son dernier propriétaire – que nous avons achetée en 2019 et qui doit être entièrement rénovée pour en faire une annexe de la mairie.

– Vous venez aussi d’inaugurer un nouveau bâtiment…
– Oui, il est situé au chemin des Princes, à l’angle de la route de Mon-Idée. Le bâtiment comprend une caserne intercommunale de notre compagnie Sapeurs-pompiers volontaires, ainsi que notre voirie et la déchetterie que nous partageons avec Choulex pour les encombrants.

Propos recueillis par Virginia Aubert