Un meublé pour recevoir amis et famille

Vous habitez un appartement de la Société Coopérative d’Habitation Genève (SCHG). Vous y êtes bien, mais voilà, vos amis zurichois veulent passer les fêtes à Genève avec vous. Où les loger? Vous n’avez pas de chambre de réserve. La SCHG a la réponse. La coopérative genevoise a inauguré en février cinq «suites», selon le vocabulaire qu’elle utilise, dans l’immeuble situé 1, Cité Vieusseux.
Ces appartements entièrement équipés sont mis à disposition des sociétaires pour des durées allant de trois nuits au minimum à quatorze au maximum. Les prix démarrent à 180 francs pour trois nuits pour deux personnes, soient trente francs la nuit par occupant. Seules conditions pour obtenir l’une de ces suites: être à jour du paiement de ses loyers et régler la location d’avance.

«Faire quartier»

Cette offre inédite s’inscrit dans la démarche de «faire quartier» poursuivie par la SCHG. «Nous ne nous contentons pas d’offrir des logements à nos sociétaires, nous créons des animations, mettons des salles à disposition pour les fêtes ou les anniversaires, encourageons et soutenons le partage des compétences et les activités associatives au sein des groupes d’immeubles qui nous appartiennent», explique Sarah-Ann Duperier, chargée de communication.
Des places de jeu et une grande buanderie, vrai lieu de rencontres et d’échanges (c’est l’équivalent de la machine à café au bureau pour ce qui est de la circulation d’information entre habitants, s’amuse Sarah-Ann Duperier), ainsi qu’une garderie, sont au nombre des équipements de Cité Vieusseux. La buanderie va être équipée pour permettre aux résidents de télétravailler sur place pendant que le lave-linge tourne.
«La SCHG a la chance d’être à la tête de quartiers, ce qui permet de penser sur une autre échelle que si nous n’avions que des immeubles épars», relève Albert Knechtli, son ancien président. La coopérative possède notamment une série de bâtiments dans le périmètre entre l’avenue d’Aïre et le chemin des Sports, dont fait partie la rue Camille-Martin qui honore l’un de ses fondateurs, en 1919. Il y a aussi la Cité Vieusseux, dont la construction a commencé dans les années 1930 et dont le dernier PLQ en force n’est pas encore complètement réalisé: il reste encore quatre immeubles à construire. Penser et travailler à cette échelle ne serait plus possible aujourd’hui en raison de la rareté des terrains à bâtir, observe Albert Knechtli.

Adapté aux personnes à mobilité réduite

La SCHG est le quinzième plus grand propriétaire immobilier du canton par le nombre de mètres carrés bâtis qu’elle possède, qui représentent 2017 logements, dont mille à Cité Vieusseux. Aux quartiers susmentionnés s’ajoutent des ensembles plus petits au Grand-Saconnex, à Onex ou dans le quartier de la Tambourine, à Carouge.
Les cinq suites inaugurées ce mois peuvent accueillir de deux à six personnes. La suite la plus grande est adaptée aux personnes à mobilité réduite. Ces appartements occupent tout le premier étage de l’immeuble 1, Cité Vieusseux, là où la SCHG avait ses bureaux avant que ceux-ci ne déménagent dans l’une des nouvelles constructions du quartier. «Comme nous proposons un service, notamment en gérant le linge de ces logements, nous n’avons pas eu à demander de changement d’affectation, explique Maxime Jeandel, responsable du développement immobilier de la SCHG, ce sont toujours des locaux commerciaux».
Bien que situés à Cité Vieusseux, ces appartements sont à disposition de tous les sociétaires de la SCHG, où qu’ils habitent. La SCHG a développé une application pour smartphone, sur laquelle les appartements sont référencés et à travers laquelle il est possible d’introduire une demande de réservation. L’état des lieux est fait par le locataire, afin de simplifier les procédures et de ne pas mobiliser le personnel de la coopérative. La cuisine, équipée, est fournie de vaisselle, d’épices, de sucre, d’huile et de vinaigre comme dans un logement d’hôte.
Cette nouvelle prestation a été incluse le 3 février sur l’application de la SCHG et une dizaine de demandes étaient déjà arrivées la jour de la Saint-Valentin.

Cesare Accardi