Simon Brandt.

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ELECTIONS MUNICIPALES GENEVOISES DU 23 MARS 2025 - LJS en lice pour le Conseil administratif

Simon Brandt veut bousculer l’échiquier politique genevois

5 Mar 2025 | Articles de Une

Lors des élections municipales du 23 mars prochain, Simon Brandt représentera le groupe LJS (Libertés et justice sociale) dans la course à l’Exécutif genevois. Ce politologue de formation travaille comme adjoint scientifique à l’état-major de la Police cantonale; il est engagé en politique depuis ses 18 ans. Représentant un parti qui souhaite s’affranchir des étiquettes partisanes, il propose une alternative rassembleuse, à l’écoute des besoins des communes et de leurs habitants.

– Au fil de votre engagement au sein du Conseil municipal de la Ville de Genève, vous avez été l’auteur de nombreuses propositions visant à améliorer la qualité de vie de la population. Pouvez-vous nous en citer quelques-unes? Où en sont ces projets?
– Ils sont nombreux. Je peux notamment évoquer la création d’un Musée de la Bande dessinée qui va finalement se réaliser au Grand-Saconnex, ainsi que la réouverture du Musée de l’Horlogerie, une proposition que j’ai déposée en 2007 sans succès, faute de volonté de la majorité politique en Ville de Genève. Idem pour la construction d’une nouvelle patinoire que je défends, là aussi, depuis 2009.
Au chapitre des succès, j’ai obtenu la rénovation de la patinoire des Vernets afin que nous puissions continuer d’avoir une équipe professionnelle de hockey à Genève. Ainsi que l’extension des compétences des Agents de la Police Municipale (APM), pour leur permettre de mieux accomplir leurs missions. Je pense aussi à la possibilité donnée aux sans-abri d’accéder aux lieux d’accueil (restaurants sociaux, abris PC) avec leur chien, afin de ne pas les priver du lien social incarné par leur animal de compagnie, un projet que j’ai mené en collaboration avec le magistrat de l’époque.

– Si vous êtes élu, quelle sera votre mission au Conseil administratif?
– Mon premier objectif est de faire entrer LJS au Conseil municipal, avec pour conséquence possible la fin de la majorité absolue de la gauche en Ville de Genève. Nous sommes aujourd’hui le seul vote utile pour ce faire, car les autres partis n’y parviendront pas sans nous. Je précise cependant que nous n’avons aucun parti pris idéologique et que nous soutiendrons les projets, d’où qu’ils viennent, pour autant qu’ils répondent aux besoins de la population. Ma boussole sera identique en cas d’élection au Conseil administratif, mais je pourrai alors agir directement sur la qualité de vie de la population, par exemple en améliorant la propreté et la présence policière dans les rues.

– De manière générale, quelle est votre ambition pour l’avenir de Genève?
– Je voudrais une Cité qui encourage la liberté d’entreprendre sans laisser personne de côté, soit mettre en place les conditions-cadres de la prospérité et redistribuer les fruits de celle-ci à ceux qui en ont besoin. Et mieux consulter la population sur les projets qui la concernent. Nous devons construire Genève pour sa population et son bien-être: cela doit être notre seul et unique objectif.

– Vous comptez militer pour le libre choix en matière de petite enfance. De quoi s’agit-il?
– Il manque des places d’accueil et d’encadrement, raison pour laquelle l’offre de places en crèche ne parvient pas à suivre la demande. Certains parents se retrouvent ainsi sans aucune aide, faute de bénéficier d’une place. Pour cette raison, il faut développer et valoriser des solutions complémentaires de qualité. Je propose ainsi le financement de modes de garde d’enfants, alternatifs à la crèche, par le biais de bons de garde. En l’espèce, il s’agit d’une subvention – de l’ordre de 2000.-/mois – qui serait directement versée aux parents, lesquels pourraient l’utiliser autrement que pour une crèche: réduire leur taux de travail pour s’occuper de leurs enfants ou rémunérer avec cette somme une garde familiale ou une maman de jour, par exemple. A terme, ce type de solution coûte même moins cher à la collectivité qu’une place en crèche.

– La mobilité est un autre cheval de bataille de votre campagne. Quels sont les projets phares dans ce domaine?
– Je vois la mobilité comme un tout, en ce sens que tous les modes de transport sont complémentaires; je souhaite faciliter et encadrer quand d’autres veulent fermer et interdire. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir se déplacer à pied ou en transports publics: je pense ici aux personnes à mobilité réduite, aux parents qui doivent accompagner leurs enfants ou encore aux PME et aux restaurateurs qui doivent pouvoir circuler et se garer sans entrave. Sur le plan sécuritaire, nous devons mieux protéger les piétons via une politique plus répressive envers les deux-roues (trottinettes, vélos électriques, etc.) qui circulent à vitesse excessive sur les trottoirs.
Nous proposons aussi de mettre en place une meilleure interconnexion entre les quartiers et les communes riveraines de la ville de Genève, via la création de nouvelles navettes de bus. Puis, dans la droite ligne de l’action de Pierre Maudet, qui a obtenu la gratuité de l’abonnement TPG pour les jeunes jusqu’à 24 ans, nous proposons de l’étendre aux bénéficiaires de l’AVS/AI via un complément de financement de la Commune qui viendrait s’ajouter aux 50% déjà octroyés par le Canton.
Enfin, suite au refus en votation populaire de la passerelle piétonne à laquelle nous nous opposions, nous souhaitons procéder à la rénovation et à l’élargissement du pont du Mont-Blanc (côté Ile Rousseau), afin de disposer d’une véritable zone piétonne et de pouvoir, à terme, permettre le passage de tramways modernes et de bus bi-articulés. Et de réfléchir à la construction de la traversée du lac qui permettra, enfin, de diminuer le trafic de transit en ville.

– Vous souhaitez aussi consulter davantage les riverains en misant sur le référendum de proximité. Dans quelles situations est-ce pertinent?
– Je souhaite donner la parole aux gens sur les sujets qui les concernent, par exemple lors de changements de noms de rues ou de projets d’aménagement urbain (fermeture des rues au trafic, réduction du nombre de places de parking). Ce faisant, on ménera les choses en concertation et non par idéologie. Dans notre système de démocratie semi-directe, le rôle du politique est de proposer, mais pas d’imposer. On l’oublie souvent.

– Quelques mots pour conclure.
– De retour après avoir vécu une terrible injustice, dont tous les médias se sont fait l’écho, c’est aujourd’hui la tête haute que je me présente aux suffrages avec la volonté d’améliorer la qualité de vie à Genève.

 

Propos recueillis par
Véronique Stein

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