Pierre Berthod.

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Pierre Berthod, Président de la Ville de Sierre

«Sierre, c’est la cité du soleil qui investit»

25 Mai 2022 | Articles de Une

Sierre s’est forgé une réputation européenne de ville agréable, grâce à ses 300 jours de soleil par an. Mais son portrait chiffré laisse deviner bien davantage. 17 280 habitants sur 1900 hectares, dont 34% à bâtir. 1400 entreprises pour 11 200 emplois, dont les ¾ dans le secteur tertiaire. Pas moins de 51,8 millions de recettes fiscales l’an dernier. Et 11,7 millions d’investissements prévus en 2022; 177,5 sur la décennie à venir. Sans compter l’apport du privé, c’est dire l’attractivité de la cité. «Sierre, c’est la cité du soleil qui investit», précise Pierre Berthod.
Sierre, c’est aussi un joyau de la terre, entourée de lacs, de vignes, d’un parc naturel et du Rhône. «Tu marches dix minutes et tu es au Lac de Géronde ou au Bois de Finges», ponctue le Président. C’est encore un patrimoine historique, dominé par l’impressionnant Château Mercier. Un moteur à événements, de Vinea à la Sainte-Catherine. Un must en matière de culture et de sports, avec plus de soixante associations culturelles et plus de cinquante clubs sportifs. Ou enfin, un pôle estudiantin, avec les Hautes Ecoles de travail social, de gestion, l’Ecole de design et Haute Ecole d’art. Et Pierre Berthod de compléter: «Nous sommes particulièrement fiers de présenter une formation bilingue, de l’enfantine à l’école de commerce. Un bilinguisme qu’on retrouve sur les ondes de Canal 9, la télévision cantonale basée au Technopole de Sierre».

Le poids de Chris McSorley

Lovée entre les collines du cône alluvionnaire du Rhône, l’agglomération sierroise se présente comme «une suite de villages où le bien-vivre est au cœur de tous les enjeux». Une politique à taille humaine, qui se double d’une féroce ambition mesurable à l’aune de ses grands projets immobiliers.
A commencer par le quartier de Condémines. L’idée des élus est d’en faire un écoquartier à deux pas de la gare, avec des commerces, des logements, et surtout le complexe de la nouvelle patinoire où la Municipalité se retrouve à la manœuvre avec les investisseurs qui suivent Chris McSorley, l’ex-patron du HC Genève Servette. «La patinoire de Graben est une très vieille dame, sourit le Président. Le projet, devisé d’abord à 55 millions d’investissements, avec participation du public et du privé, a évolué afin de satisfaire et nos besoins et leurs envies. Avec un objectif à terme: redevenir un club de l’élite suisse et la capitale du hockey valaisan».

Transformation en profondeur

Le réaménagement urbain de la Cité du soleil est prévu sur plusieurs années. «Nous avons déjà réalisé la Place de l’Hôtel-de-Ville, une partie de la Maille Nord et le Complexe Sud, explique notre interlocuteur. Le périmètre de la gare est en cours, y compris une Place de la Gare végétalisée. Restent le Pont Beaulieu avec onze millions, dont trois pour la Ville, la Place Beaulieu et la poursuite du programme de la Maille Nord». Tout cela – le Président y tient – «en amenant de la nature en ville, en respectant le patrimoine et le paysage».
Qui dit vision verte dit durabilité. Pierre Berthod: «Nous allons encourager la mobilité douce avec le développement d’itinéraires adaptés au vélo. Et créer un réseau de transports publics qui soit réellement à l’échelle de notre agglomération». Côté environnement, le Conseil communal a mis à son programme de législature la pérennisation de l’approvisionnement en eau potable, avec la création d’une nouvelle station de pompage à Salquenen, mais également la sécurisation de ses cours d’eau, ainsi que la modernisation des infrastructures de traitement des eaux usées.

Cent cinquante nouveaux Sierrois chaque année.

L’effet Lonza joue à plein

Au chapitre économique, Sierre entend bien développer la recherche et l’innovation. En témoignent, les travaux – planifiés en 2024 – estimés à plus de 45 millions pour le Swiss Digital Center et le CDTI ou Centre de formation en technologie
industrielle. Le premier étant un pourvoyeur d’opportunités d’affaires lié aux hautes technologies, notamment dans le secteur des services numérisés, et le second un formateur aux technologies de l’industrie 4.0. «Ajoutez à cela, enchaîne Pierre Berthod, l’EcoParc de Daval où Oiken (fournisseur d’électricité) va réunir ses services techniques et logistiques, soit 330 collaborateurs, pour un investissement de quelque 55 millions. Sans oublier le projet européen de Novelis qui lance chez nous son «Net Zero Lab», afin de développer des solutions neutres en carbone pour la fabrication de l’aluminium».
Côté population, tous les voyants sont donc au vert, puisque Sierre enregistre régulièrement une progression annuelle d’environ 150 habitants et des demandes d’autorisation de construire à hauteur de 275 en moyenne sur les quatre dernières années. Des chiffres qui permettent aux autorités d’atteindre leur objectif de densification du bâti, et qui pourraient encore grimper avec les milliers d’emplois créés par Lonza à Viège, où l’immobilier est désormais saturé. «Nous bénéficions en plein de l’effet Lonza, admet Pierre Berthod, lequel complète fort à propos nos atouts propres. Parce que chez nous, on soigne le vivre-ensemble, la culture, le sport, nos infrastructures, les emplois et les écoles, de la crèche aux études supérieures. Je crois qu’on peut vraiment parler d’un art de vivre à la sierroise!».

 

Jean-François Fournier

La Fête des maires, c’est toute l’année!

 

Le premier magistrat de la ville de Sierre poursuit avec talent un objectif plus compliqué qu’il n’y paraît: cultiver un art de vivre «à la sierroise». Une approche qui suscite de nombreux développements et attire les investisseurs.

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