Sabine Fournier : «Les Verts veulent traiter ces crises de manière globale».

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éLeCTIONS FéDéRALES DU 22 OCTOBRE 2023 - Conseil National

Sabine Fournier (Verts/VS) veut faire avancer les idées des écologistes

4 Oct 2023 | Articles de Une

Elle incarne en Valais le parti des Verts, pour lequel elle est candidate au Conseil National. Conseillère communale à Vernayaz, Sabine Fournier veut lutter contre la crise climatique et énergétique sans sacrifier la nature et le paysage qui font le charme du Vieux-Pays.

— Pourquoi êtes-vous candidate au Conseil National?
— Je suis très engagée, depuis longtemps, dans diverses associations ou sociétés villageoises. En 2018, j’ai été élue à la Constituante valaisanne et depuis 2021, je siège à l’Exécutif de la commune de Vernayaz comme conseillère communale. J’ai envie aujourd’hui de poursuivre ces engagements à un échelon supérieur. Je suis membre des Verts depuis de nombreuses années et quand je vois la situation mondiale actuelle, avec entre autres la crise climatique, je me dis qu’un engagement au niveau fédéral permettrait de faire avancer les choses plus efficacement et différemment qu’au niveau communal.

— Quels sont les thèmes qui vous sont chers?
— Il y a trois crises qui se superposent: la crise climatique, la crise de la biodiversité et la crise énergétique. Les Verts veulent traiter ces crises de manière globale. Pour la crise climatique, la Suisse doit se passer des énergies fossiles et atteindre le zéro émission nette de CO2 dès 2040. Nous pourrons atteindre ce but grâce à l’Initiative populaire pour l’introduction d’un fonds climat. Concernant la crise de la biodiversité, nous voulons défendre l’environnement, la nature et le paysage, qui ne doivent pas être sacrifiés pour le développement incontrôlé des zones à bâtir ou pour l’installation de grandes centrales photovoltaïques dans des espaces alpins vierges. Le Valais a d’ailleurs dit non le 10 septembre dernier au décret qui voulait accélérer les procédures pour les grands parcs solaires alpins au mépris de l’environnement et de la biodiversité. En revanche, pour faire face à la crise énergétique, les écologistes sont pour la pose de panneaux solaires partout où cela est possible sur des bâtiments existants, sur les nouvelles constructions, sur les infrastructures, sur les parkings, etc. Mais en premier lieu, il faut plus de sobriété et d’efficacité énergétiques, ce qui permettra d’économiser énormément d’électricité.

— D’autres thèmes spécifiquement valaisans?
— Je pense à la rénovation du parc immobilier. Si l’on peut aider les propriétaires à rénover leurs bâtiments et à changer leurs chauffages pour mettre en place une solution plus écologique, notamment en supprimant le mazout et les systèmes électriques, on pourra faire des économies d’énergie très importantes. En Suisse, le parc immobilier représente environ 45% de la consommation totale d’énergie, le potentiel d’économie est gigantesque!
Une autre particularité valaisanne concerne la thématique de la mobilité. En plaine, la situation ne pose pas trop de problème, car les bus et les trains assurent de bonnes dessertes, et on peut aussi utiliser le vélo pour certains trajets. Par contre, elle est plus compliquée pour les personnes qui habitent en montagne. Il faut donc y développer des transports publics efficients et miser sur des solutions comme le covoiturage ou l’auto-partage pour assurer l’accès dans les vallées.

— A côté de leur message écologique, les Verts insistent beaucoup sur les engagements sociétaux: droits des femmes, défense des LGBTIQ+… Cela ne brouille-t-il pas le message?
— Je ne pense pas. Les Verts disent qu’on doit pouvoir vivre dans une société qui respecte l’environnement et qui, en même temps, respecte les droits des êtres humains qui la composent. Nous voulons protéger la nature et lutter pour l’égalité et contre toutes les formes de discrimination.

— A combien évaluez-vous vos chances d’être élue?
— Elles sont sans doute très faibles, mais mon intérêt principal est de faire avancer, de communiquer et de diffuser les idées des Verts. Je participe à un élan collectif et c’est en équipe qu’on mène la campagne. Le Valais a élu il y a quatre ans son premier conseiller national Vert, Christophe Clivaz, et je m’investis pour qu’on conserve ce siège.

 

PROPOS RECUEILLIS
PAR ROBERT HABEL

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