Jean-Pierre Pasquier.

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éLECTIONS MUNICIPALES GENEVOISES 2025 - Jean-Pierre Pasquier, candidat PLR au Conseil administratif d'Onex

Relever les défis d’une ville en pleine mutation

19 Fév 2025 | Articles de Une

Conseiller administratif d’Onex et député au Grand Conseil de Genève, Jean-Pierre Pasquier (PLR) entend poursuivre son engagement pour sa commune avec une détermination renouvelée. Originaire d’Onex, il combine une solide expérience économique, acquise au sein d’une grande entreprise horlogère, avec un engagement civique marqué (membre de plusieurs conseils de Fondation et colonel dans l’armée suisse). Jean-Pierre Pasquier perçoit sa commune comme une mosaïque dynamique dont le modèle doit évoluer pour répondre aux défis de demain. A l’aube d’une nouvelle échéance électorale, il ambitionne d’accompagner cette transformation avec pragmatisme et vision.

– Avec sa situation privilégiée, entre ville et campagne, Onex séduit par son cadre de vie attrayant. Son offre culturelle et sportive variée, couplée à des espaces naturels emblématiques comme le parc des Evaux et les rives du Rhône, en fait un lieu prisé des habitants. Face à l’essor continu de la commune, quelles solutions urbanistiques envisagez-vous?
– Chaque quartier d’Onex présente des spécificités qui nécessitent des stratégies adaptées. La Cité Nouvelle et le Gros-Chêne doivent bénéficier d’améliorations ciblées. La rénovation de certains bâtiments s’impose, afin de permettre aux habitants âgés de rester chez eux ou de proposer des logements plus adaptés à l’évolution des structures familiales. L’objectif est double: lutter contre la précarité tout en favorisant la mixité sociale, tant en termes de revenus que de générations. Dans cette optique, je m’implique activement dans le projet des Moraines-du-Rhône, au nord de la commune, qui prévoit la construction de 350 logements à prix contrôlés, intégrant des commerces de proximité en rez-de-chaussée. Pour attirer de jeunes familles dans ce secteur, le développement des infrastructures – écoles, crèches, services médicaux – est essentiel.
Autre périmètre: la zone villas. Le PLR Onex est attentif aux conséquences du Plan directeur cantonal et aux atteintes à la zone villas, dans une commune déjà fortement urbanisée. La mixité du logement et l’équilibre entre zones bâties et espaces naturels sont des objectifs impératifs. Le Vieux-Village et les abords de l’Aire, en zone villas, représentent un patrimoine précieux. Conscients de cet enjeu, les habitants des Ormeaux, situés à proximité du chemin du Pont-du-Centenaire, se sont mobilisés pour défendre leur cadre de vie. Je resterai pleinement engagé à leurs côtés pour soutenir leur démarche et garantir la préservation de ce secteur.

– Quelles sont vos priorités en matière de finances?
– Malgré une charge fiscale élevée, Onex est dépendante des autres communes pour boucler son budget. Les entreprises ne sont pas incitées à s’implanter sur notre territoire: le centime additionnel de la commune est de deux points et demi supérieur à la moyenne des communes du canton (50,5 centimes contre 48 de moyenne). Cela doit changer grâce à une fiscalité plus attrayante pour les personnes physiques et morales. Mon expérience professionnelle auprès de l’industrie genevoise me donne une profonde compréhension des besoins des entreprises et des conditions-cadres nécessaires au développement de l’emploi, dans le respect du partenariat social.

– Que pensez-vous du système de péréquation intercommunale?
– La péréquation intercommunale est indispensable, mais le système actuel est complexe et comporte des incitations négatives qui encouragent une commune bénéficiaire à dépenser et à ne pas baisser les impôts. La modification de la péréquation a encore accru les transferts vers la commune. Il faut sortir Onex de cette situation.

– Quelle est votre vision pour créer de l’emploi à Onex?
– Les abords de la route de Chancy sont un emplacement privilégié pour l’implantation d’entreprises. Cette dynamique est essentielle pour renforcer l’attrait économique de la commune et garantir une assiette fiscale solide. Les quartiers de Pré-Longet et de Nant-de-Cuard, en particulier, offrent des opportunités de développement intéressantes pour des entreprises du secteur tertiaire.

– Quelle est votre approche face à la précarité à Onex?
– Onex est une commune engagée dans le soutien aux personnes en situation de vulnérabilité, notamment les seniors. En une année au sein du Conseil administratif, j’ai pu mettre en place plusieurs avancées concrètes dans le domaine social. Les personnes qui ont besoin de l’aide sociale doivent être soutenues, pour celles qui le peuvent, dans les démarches de réintégration du marché du travail. Ainsi, j’ai demandé l’instauration d’indicateurs pour mieux évaluer l’efficacité des prestations sociales. De nombreux leviers existent pour permettre aux personnes en difficulté de retrouver une certaine stabilité.

– Trafic de transit au cœur de la cité d’Onex, bouchons interminables pour arriver sur la route de Chancy, chemin du Pont-du-Centenaire encombré: la mobilité à Onex est un enjeu majeur. Que proposez-vous pour améliorer la situation?
– Dès mon arrivée au Conseil administratif, j’ai initié un dialogue avec le responsable de la mobilité de l’Etat de Genève afin d’aborder les principaux défis en la matière. Grâce à des ajustements ciblés de la circulation, nous devrions pouvoir atténuer le trafic venant du Pont-Butin. Il est important de garantir aux habitants – plusieurs milliers de personnes – un accès fluide et sans contrainte à la Cité Nouvelle.
En ce qui concerne la route de Chancy proprement dite, qui scinde les deux parties du territoire communal, on constate déjà moins de nuisances sonores et un report des usages vers le tram, témoignant de l’évolution des pratiques. La gestion du trafic pendulaire est également un enjeu important; ayant été pionnier dans les plans de mobilité d’entreprise à grande échelle, je suis prêt à répondre à ces préoccupations. Pour les nœuds problématiques de circulation, j’entends développer des solutions innovantes issues des nouvelles technologies (feux intelligents, comptage de véhicules, etc.) pour faire d’Onex une ville intelligente et futuriste, une vraie smart city! Enfin, si la mobilité douce est à encourager, la configuration et l’éclairage de certains tronçons doivent être améliorés pour la sécurité de tous.

– Comment renforcer la sécurité et éviter les incivilités sur la commune?
– Avec le Canton, nous comptons mutualiser les opérations en ce qui concerne la lutte contre les tags qui péjorent l’espace public et procurent un sentiment d’insécurité. En accord avec les propriétaires concernés, nous avons mis à disposition des jeunes des espaces comme la Tour Bleue, à l’avenue du Gros-Chêne, où une magnifique fresque a été réalisée sur un pan de l’immeuble. Par ailleurs, je souhaite établir un contrat local de sécurité, comme le font d’autres Municipalités du canton. Plusieurs objectifs sont visés, tels que l’amélioration de la sécurité sur les routes ou la gestion des conflits (rixes entre bandes de jeunes), une problématique que nous avons d’ailleurs saisie par le biais d’une motion déposée au Grand Conseil avec mon collègue de parti, Thierry Oppikofer. Pour faire face à ces défis, parmi d’autres, nous devons miser sur l’intercommunalité et éviter les cloisonnements (services de police, pompiers, etc.), synonymes de coûts superflus.

– Cumuler un mandat cantonal et communal: un atout ou un conflit d’intérêts?
– C’est un véritable atout! Cette double fonction me permet d’avoir un accès direct à l’Etat, aux députés, aux Conseillers d’Etat, ainsi qu’aux textes parlementaires. A Onex, mes collègues apprécient que je puisse relayer des informations et intervenir efficacement à l’échelon cantonal lorsque cela s’avère nécessaire. Certes, la charge de travail est importante et les journées sont longues. Par ailleurs, l’Association des communes genevoises joue un rôle clef dans la transmission des enjeux locaux au niveau du Parlement, renforçant ainsi la voix des Municipalités. C’est une mission stimulante: je suis pleinement investi et prêt à poursuivre mon engagement pour Onex. De belles perspectives s’ouvrent pour notre commune!

– Quelle est votre devise?
– J’ose citer Bertolt Brecht: «Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu».

 

Propos recueillis par
Véronique Stein

Avec sa situation privilégiée, entre ville et campagne, Onex séduit par son cadre de vie attrayant.