Pascale Leutwiler: «je peux apporter mes connaissances et mon expérience».

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ELECTIONS FéDéRALES DU 22 OCTOBRE 2023 - Conseil des Etats

Pascale Leutwiler: «Cessons de râler, faisons bouger les choses!»

13 Sep 2023 | Articles de Une

Députée au Grand Conseil neuchâtelois et candidate PLR au Conseil des Etats, Pascale Leutwiler est une femme entrepreneur dynamique qui dirige trois sociétés: deux dans la construction et l’immobilier et une dans le coaching. Ses priorités: la formation duale et l’innovation.

– Pourquoi êtes-vous candidate au Conseil des Etats?
– Parce que j’aime relever des défis! Je suis à la tête d’entreprises; j’ai, avec mon mari, une société de construction métallique, Leutwiler SA à Saint-Blaise, une petite société immobilière, Jans SA, et une société de coaching. J’ai râlé pendant des années sur toutes les contraintes qu’on imposait aux entrepreneurs et puis j’ai décidé un beau jour d’arrêter et de commencer à agir. J’ai été élue députée au Grand Conseil neuchâtelois en 2021 et me suis rendu compte qu’on arrivait à faire bouger les choses. Comme je pense que je peux être utile, j’ai accepté, à 60 ans, d’être candidate PLR au Conseil des Etats.

– Quels sont les principaux thèmes que vous défendez?
– Notre société de construction métallique emploie vingt employés, ainsi que quatre apprentis. Je connais donc les réalités économiques et je vois qu’il y a beaucoup de choses à changer. Il faut développer la formation duale, donc favoriser l’apprentissage pour les jeunes. Ces derniers peuvent apprendre un métier tout en gardant la possibilité d’évoluer et de développer plus tard leurs connaissances. Il faut arrêter aussi avec toutes ces réglementations qui pèsent sur la vie des PME! Les dirigeants doivent pouvoir innover, développer leurs entreprises et ne pas passer des heures à remplir de la paperasse. Dans notre entreprise, nous avons dû engager un employé de plus pour remplir tous ces formulaires et ces documents qui n’en finissent pas.

– Avez-vous d’autres priorités?
– J’insiste sur ces thèmes économiques parce que je peux apporter mes connaissances et mon expérience, mais je suis aussi sensible, bien sûr, aux problèmes de l’assurance maladie et de la prévoyance professionnelle. Je crois que la société a besoin de gens qui viennent du terrain, comme des entrepreneurs ou des agriculteurs, qui sont confrontés tous les jours aux problèmes réels. Parmi les sujets qui me tiennent à cœur, il y a celui de la l’âge de la retraite. Je vois autour de moi des gens qui voudraient arrêter à 60 ou à 62 ans et d’autres qui voudraient au contraire continuer après 65 ans. Je pense qu’on devrait vraiment réfléchir à cette question et imaginer une retraite à la carte.

– Vous avez une société de construction métallique et une société immobilière. Vous êtes aussi membre de la Chambre immobilière neuchâteloise. Que faut-il changer en ce domaine?
– On parle de supprimer l’impôt sur la valeur locative, mais de supprimer aussi, par compensation, la déductibilité des frais d’entretien ou même des frais hypothécaires. C’est complètement aberrant et je me bats contre cela. Si les propriétaires ne peuvent plus déduire leurs frais d’entretien, ils vont simplement renoncer à faire des travaux. On doit mettre en œuvre aujourd’hui la rénovation énergétique des immeubles, mais si ces travaux ne sont plus déductibles, les propriétaires ne les feront pas.

– A combien évaluez-vous vos chances d’être élue?
– Je dirai que j’ai 50% de chances! Mes atouts, c’est que je suis nouvelle, que j’amène de nouvelles idées, que je suis une femme de terrain et que je suis… une femme. Je suis très dynamique et j’aime beaucoup la discussion, pas forcément les grand débats mais les vraies discussions avec les gens qu’on rencontre dans la vie de tous les jours, dans la rue, en faisant ses courses, au marché. Je suis d’origine canadienne par mon père; j’ai vécu quatre ans près de Toronto quand j’étais toute petite, et en ai gardé un côté très ouvert, à l’américaine. Avec mon mari, nous avons quatre enfants adultes, l’un est footballeur professionnel en Angleterre et a aussi joué dans l’équipe du Canada, les trois autres travaillent dans notre entreprise. L’un de mes fils m’a fait un badge amusant sur lequel il a écrit «Votez PLR, Votez Pascale Leutwiler» et je me balade désormais avec ce badge sur ma robe ou ma veste. Les gens rigolent et on commence à parler. C’est vraiment très sympa!

 

PROPOS RECUEILLIS
PAR ROBERT HABEL

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