NV Logistics, des services de transport uniques

– En quoi consistent au quotidien les activités de NV Logistics?
– On pourrait nous définir comme une agence de voyages pour marchandises! Nous organisons tout le processus d’envoi, de l’entreposage jusqu’aux formalités douanières. Cette organisation complexe nécessite des agents sur les cinq continents. Nos trois domaines clefs sont: «Vital Logistics», solutions en lien avec la santé, qui permettent de garantir l’intégrité de la chaîne du froid durant le transport d’échantillons cliniques et de produits pharmaceutiques; «Critical Logistics», pour les envois urgents; «Events Logistics», qui concerne l’organisation de transports pour les événements. Nous disposons de technologies de pointe. Il s’agit par exemple de systèmes de traceurs 5G qui permettent de suivre les envois dans le monde entier, quasiment en temps réel. En outre, nous recourons à des capteurs, fréquemment utilisés dans le domaine médical, qui sont intégrés aux colis afin de garantir la bonne température interne. Nous avons obtenu le label «WCA World», le plus vaste réseau de transitaires indépendants au monde. Des entreprises comme le CHUV, les HUG, Bobst, Hitachi ou encore le groupe Alstom nous font confiance. Un succès que nous devons à nos valeurs clefs que sont la rapidité, la ponctualité et la transparence.

– Comment votre société s’est-elle adaptée aux crises récentes?
– Nous dépendons à 100% de la situation économique et de la situation du marché du transport. Ces deux dernières années, durant la Covid puis avec la reprise, nous avons assisté à une forte augmentation des coûts de la logistique à l’échelle mondiale. Les taux de fret maritime ont explosé à des niveaux jamais atteints auparavant! Pour nous, cela représentait forcément un défi, car il fallait être capables d’assumer toutes les avances financières nécessaires; nous avons dû multiplier par dix le budget pour effectuer un même transport et avons été sévèrement touchés dans notre trésorerie. Les prix des containers pour l’importation maritime Asie-Europe, par exemple, étaient très élevés pendant 18 mois. Le challenge consistait à continuer à traiter cette part de notre activité, tout en maintenant un équilibre financier. Pendant la pandémie, chacun de nous s’est rendu compte que la logistique faisait partie des métiers fondamentaux. S’il n’y a plus de camions sur les routes, il n’y a plus de livraisons dans les magasins, c’est-à-dire plus d’approvisionnement ni de médicaments ou de produits essentiels.

– Comment vous positionnez-vous par rapport aux questions environnementales qui sont intrinsèquement liées à votre activité?
– Notre mission est de répondre à la demande du consommateur. C’est lui, en tant qu’acteur, qui décide. La question de l’impact écologique revient donc à nos clients. Notre rôle consiste à transporter les marchandises qui doivent l’être. Cependant, nous faisons ce que nous pouvons à notre échelle, en compensant les émissions de CO2 émises au sein de notre administration. Nous avons d’ailleurs reçu la certification environnementale «Myclimate administration neutre» en 2020 et 2021. Nous soutenons aussi des projets écologiques, que ce soit en Inde (biogaz pour les ménages ruraux) ou dans le canton du Jura (réserves forestières et séquestration de CO2).

– Vous formez des apprentis et participez régulièrement à des événements sportifs. Contribuer à la société vous tient-il à cœur?
– Absolument! Nous aimons soutenir des projets locaux – sportifs, culturels ou caritatifs. Par exemple, nous sommes partenaires exclusifs de «World Archery Federation», la fédération qui régit la pratique du tir à l’arc. C’est important pour nous de reverser une partie de nos bénéfices et d’apporter une touche positive à la société. Quant à la formation, je suis persuadé que l’apprentissage est primordial. En tant que membre du Comité (et ancien président) de l’association faitière des transitaires «SpedlogSwiss Romandie», je suis responsable suisse romand pour la formation des apprentis (CFC d’employé/e de commerce – Logistique et transports internationaux). Je pense que c’est important de valoriser la formation dans le domaine de la logistique. En Suisse, nous ne formons pas suffisamment dans ce secteur et il faut assurer la relève. Je suis d’ailleurs moi-même issu de cette filière d’apprentissage!

Propos recueillis par
Véronique Stein