Maxime Rognon.

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Maxime Rognon, Président du Conseil communal de la Grande Béroche/NE

«Nous avons une attache sentimentale très forte à la région»

21 Sep 2022 | Articles de Une

– Quel bilan peut-on faire aujourd’hui de la situation de la Grande Béroche?
– Moins de cinq ans après la fusion entre les six communes, le bilan est positif. Nous avons un plus large bassin de population, qui comprend aujourd’hui 9000 habitants, un chiffre en hausse alors que globalement le nombre d’habitants a tendance à baisser dans le canton de Neuchâtel. Nous pouvons vraiment dire que nous sommes actuellement dans une nouvelle dynamique, très positive. Cette fusion nous a permis de bénéficier d’une meilleure gestion, de créer des synergies entre les administrations, et d’avoir davantage de poids vis-à-vis des autorités cantonales. Avant la fusion, les plus grandes des anciennes communes avaient une assise financière assez large. C’était plus difficile pour les autres. Certaines manquaient aussi de personnes prêtes à s’investir au niveau des autorités.

– Quels sont les défis à relever?
– Nous sommes en train de finaliser le plan d’aménagement et de revoir les zones constructibles. La commune s’est peu développée par le passé, mais nous avons maintenant d’importants projets pour l’avenir. Evoquons d’abord un projet de deux salles de gymnastique. La première, située à Gorgier, est terminée. Il s’agit d’une salle polyvalente qui remplace celle de l’école, afin de libérer de la place pour les salles de classe. La deuxième, à Bevaix, sera une double salle de gymnastique polyvalente.
Un projet immobilier a aussi été développé à Gorgier, à proximité de la gare, ce qui est un atout. Enfin, nous avons inauguré l’année dernière un immeuble de trente appartements avec encadrement pour les personnes âgées et à mobilité réduite à Saint-Aubin-Sauges. Parallèlement, une étude est en cours afin d’analyser les affectations possibles du site de l’ancien Hôpital de la Béroche.

– Justement, la mobilité est un facteur essentiel dans le développement d’une commune…
– Les transports publics sont un paramètre très important pour la commune, qui est située entre deux pôles économiques importants, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Actuellement, nous sommes desservis par le train. Il n’y en a qu’un par heure, mais à partir de 2027, nous passerons à un rythme plus soutenu, un train toutes les demi-heures dès la fin des travaux de doublement de la voie entre Gléresse et Douanne entrepris par les CFF. Nous travaillons aussi avec le canton pour obtenir de meilleures cadences pour les bus, qui passent actuellement toutes les 30 minutes. Nous bénéficions aussi du tram qui va jusqu’à Boudry, avec une fréquence de 20 minutes.

La commune s’est peu développée par le passé, il y a d’importants projets pour l’avenir.

– Comment a évolué l’immobilier ces dernières années?
– La zone au bord du lac est très recherchée, ce qui entraîne des prix élevés, surtout dans les nouvelles constructions. Les prix sont entre 400 et 700 francs le m2. En revanche, les prix sont plus abordables pour les logements situés dans la partie en hauteur de la commune.

– La nature environnante est l’un des grands atouts de la commune. Le tourisme de proximité, que l’on a redécouvert avec la pandémie, peut-il être un axe de développement pour la Grande Béroche?
– Oui, nous faisons la promotion de la région avec ses ports, ses plages, ses deux clubs nautiques de plaisance et ses chemins forestiers entretenus. Nous sommes effectivement axés nature et nous ne voulons surtout pas faire du tourisme de masse. La commune possède une belle offre de restaurants avec des établissements au Gault & Millau, ce qui attire des visiteurs. L’offre hôtelière est relativement peu développée car beaucoup de touristes, notamment de Suisse alémanique, viennent pour ne passer qu’une journée. C’est le cas des visiteurs des sites comme celui du cirque rocheux du Creux-du-Van. Cette catégorie de touristes dépense assez peu. Dans ce contexte, il est difficile pour un hôtel de tourner. Il existe cependant une offre adaptée, avec notamment l’hôtel Port-Conty du groupe Boas, ouvert l’année dernière au bord du lac, à Saint-Aubin-Sauges.

– Les associations jouent un rôle capital dans la vie d’une commune. Qu’en est-il à la Grande Béroche ?
– Elles sont très nombreuses et nous avons la chance d’avoir des bénévoles très motivés. Les habitants ont une attache sentimentale très forte avec la région, ce qui leur donne vraiment envie de s’engager. C’est également le cas des nouveaux arrivants. Mentionnons aussi le festival BeRock, qui existe depuis huit ans. Il se tenait initialement à Saint-Aubin et, depuis deux ans, se déroule à Gorgier. Ce festival est vraiment un succès. Quant à la fête de la Grande Béroche, qui s’est déroulée les 9 et 10 septembre, elle fait partie des incontournables. Par ailleurs, nous avons accueilli cet été le Tour de Romandie cycliste.
La vie de la commune est très dynamique avec, chaque week-end, des événements très différents, qui vont de la braderie à la Journée des plantes inhabituelles.

 

Virginia Aubert

La Fête des maires, c’est toute l’année!

 

Cet été, la commune de la Grande Béroche, dans le canton de Neuchâtel, s’est offerte un formidable coup de projecteur en accueillant une importante étape du Tour de Romandie cycliste. Cette commune, née le 1er janvier 2018, suite à l’acceptation de l’Initiative populaire de fusion entre les communes de Bevaix, Saint-Aubin-Sauges, Gorgier, Vaumarcus-Vernéaz, Montalchez et Fresens, connaît un développement positif. Celui-ci sera accompagné à moyen et long terme par un renforcement des transports publics. Parallèlement, la commune entend conserver son identité villageoise et son art de vivre.