Une commune dynamique en pleine nature.

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LA fête des maires - Christophe Maillard, Syndic de Marly/FR

«Nature et innovation: les atouts de Marly»

7 Juin 2023 | Articles de Une

Marly, située aux portes de la capitale fribourgeoise, a été marquée par l’implantation, dans les années soixante, de la chimie bâloise, avec Ciba-Geigy, puis Ilford. Cette grande aventure industrielle est aujourd’hui remplacée dans cette commune de 9000 habitants par des écoquartiers de grande qualité, comme le Marly Innovation Center. Tour d’horizon avec Christophe Maillard, Syndic dynamique d’une commune pleine de projets.

– Christophe Maillard, comment vous êtes-vous intéressé à la politique communale?
– Il y a d’abord un intérêt familial. A la maison, on parlait tout le temps de politique et du développement de la commune de Marly: mon père en était alors le syndic. Le fait de vivre dans la commune et de voir comment elle fonctionnait a aussi joué un rôle dans mon intérêt politique. Cela valait la peine de participer à cette vie collective. Ensuite, aller au Conseil communal, c’était davantage pour pouvoir contribuer à prendre des décisions, pour faire progresser les choses de manière plus concrète. C’est dans ce sens que l’Exécutif m’intéresse, parce que c’est là où l’on fait avancer des dossiers.

– Comment situer Marly dans son développement récent? Quelles seront les tendances de développement de la commune ces prochaines années?
– Avec la nouvelle Loi sur l’aménagement du territoire (LAT), nous avons l’obligation de densifier. Notre nouveau Plan d’aménagement local (PAL) porte sur la densification et sur les voies de communication, avec notamment une requalification complète de la route cantonale qui traverse la commune. Cela va permettre de faire passer les transports publics beaucoup plus facilement, ainsi que d’aménager des pistes cyclables et des voies pour les piétons. Tout cela s’est fait en lien avec le développement immobilier. Ce dernier s’est réalisé essentiellement au Marly Innovation Center (MIC), où non seulement environ 600 emplois ont été créés, mais aussi des logements, avec à terme 2500 personnes qui vont vivre dans cet écoquartier desservi par une ligne de transport public. Un autre périmètre va se développer de manière importante, à l’entrée de Fribourg ou de Marly, l’ancienne Zone Winkler – que l’on appelle le Parc des Falaises – où il y aura environ 800 habitants et de nombreux emplois.

– Que sera exactement le Parc des Falaises, situé à la frontière entre Marly et Fribourg?
– Ce sera un quartier mixte, avec du logement, des emplois et des services. Le Plan d’aménagement de détail va, je l’espère, bientôt toucher à sa fin. Il y a eu beaucoup d’allers-retours avec les services de l’Etat. Un autre quartier s’est développé: c’est le quartier du Moraty, lorsque l’on sort de Marly en direction de Planfayon, où plusieurs centaines de personnes se sont installées. Dans ce quartier, cinq petits immeubles doivent encore être construits, et il sera ensuite complètement terminé. Les deux autres quartiers, le MIC et le Parc des Falaises, sont des ensembles très importants.

– Quelles sont les intentions de la commune de Marly dans le domaine de l’aménagement du territoire?
– L’intention est de densifier le long de la route cantonale, en la requalifiant pour le passage des bus, des vélos et des piétons, et autour, il y aura des petits immeubles de trois ou quatre étages qui vont remplacer des villas individuelles. On densifie dans les endroits où il y a des transports publics et ceux-ci vont dans des endroits densifiés. Il y a aussi une certaine logique pour les habitants d’utiliser ces transports au lieu de leur voiture pour aller travailler, par exemple à Fribourg. L’incitation à construire se fait par le Plan d’aménagement local. A partir du moment où l’on met des conditions-cadres idéales pour les propriétaires immobiliers, par exemple par des transports publics performants grâce notamment à l’Agglomération, cela fait venir des promoteurs ou incite des particuliers propriétaires à transformer leur parcelle. Au niveau de la promotion marlinoise, on a peu de terrains disponibles. La commune a peu de moyens et n’a pas vocation à devenir acteur immobilier. Les terrains qu’elle possède sont situés en Zone de Corbaroche, notre zone sportive, vers le sud.

– Qu’entendez-vous développer dans la Zone de Corbaroche?
– Il y a la patinoire, il y aura bientôt le curling. Nous avons un tennis couvert, avec du badminton. Il existe aussi des terrains de football, des tennis ouverts, des pistes d’athlétisme, du bike. C’est une zone d’activités sportives et de délassement. L’idée est de développer cette zone, dont le terrain appartient à la commune. Nous souhaitons la mettre à disposition d’investisseurs pour des infrastructures et des installations sportives, de manière à développer ce centre d’activité. Il serait aussi souhaitable d’améliorer le parcage des voitures, en cet endroit bucolique des bords de la rivière La Gérine où se rend beaucoup de monde. On souhaite que l’endroit devienne plus beau. Marly est une commune où l’on peut faire beaucoup de choses. Mais l’aménagement du territoire s’est fait de façon dense, sans véritable planification. Avec notre PAL, on pourra faire des choses bien: des petites voies de communication, des espaces verts. On a encore du potentiel pour améliorer ces derniers. La Gérine, les voies de communication, les infrastructures sportives sont de gros atouts qu’il faut mettre en évidence. Mais il faut que l’on améliore la voie centrale qui traverse Marly, qui ne donne pas forcément envie, en l’état.

– Quels sont les autres projets de la commune?
– Nous travaillons aussi la requalification du centre du village, sur plusieurs axes. L’objectif est de complètement changer le centre de la commune avec son double giratoire, en le supprimant et en transformant cet espace en espace vert. Cela implique un transfert de la circulation sur d’autres voies. La deuxième phase, sur laquelle on travaille encore, ce sera l’accès à l’école et à l’église paroissiale. Nous devons refaire le bâtiment scolaire et la halle polyvalente qui ne sont plus aux normes. Et on doit agrandir le home médicalisé qui se situe à côté. On va lancer un concours à deux degrés pour permettre la création d’une zone village cohérente. Un troisième centre scolaire est en construction et en voie d’être terminé. Nous allons aussi agrandir le park and ride situé à la route de la Gérine, avec l’Agglomération, en y superposant la caserne des pompiers. Il y a aussi un projet important, mais que nous ne pilotons pas, c’est la rénovation et l’agrandissement du Cycle d’orientation.

– Quelle image résume Marly? Et quelles sont les motivations des nouveaux habitants pour s’y installer?
– La première image, c’est la vie avec la nature et le sport, ainsi que la vie associative. La deuxième image qui me vient à l’esprit, c’est l’innovation, notamment avec le MIC. La première motivation pour venir à Marly, c’est que la commune se trouve dans l’agglomération centre du canton de Fribourg. On trouve tout à proximité, grâce aux transports publics, y compris la nature à deux pas. Enfin, mentionnons la qualité et le nombre de prestations sportives et éducatives à Marly.

 

Propos recueillis
par Laurent Passer

Christophe Maillard.

GROS PLAN

Christophe Maillard

 

Né en 1971
Avocat de formation, Chef de service
à l’Etat de Fribourg,
Syndic de Marly depuis 2021 (parti Le Centre).

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