Nathalie Barthoulot: «j’ai toujours voulu défendre celles et ceux qui avaient des difficultés dans la vie».
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éLeCTIONS FéDéRALES DU 22 OCTOBRE 2023 - Conseil des Etats
Nathalie Barthoulot (PS/JU) veut défendre les plus faibles
Elle est ministre de l’Intérieur depuis huit ans dans le canton du Jura et candidate au Conseil des Etats sur la liste du parti socialiste. Nathalie Barthoulot veut défendre le siège de la gauche aux Etats et porter une voix forte à Berne.
— Pourquoi êtes-vous candidate au Conseil des Etats?
— Je suis engagée en politique depuis très longtemps et j’aurais à cœur de pouvoir continuer à défendre les valeurs qui me sont chères, cette fois sur le plan fédéral. J’ai été députée pendant dix ans, de 1998 à 2009, présidente du Parlement jurassien en 2007 et je suis aujourd’hui ministre depuis huit ans. L’élection d’Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral a rebrassé les cartes et le parti socialiste jurassien a estimé important de présenter les listes les plus fortes possible pour tenter de conserver les deux sièges qu’il occupe au sein des Chambres fédérales. Je suis très motivée par cette campagne liée à l’élection au Conseil des Etats et serais fière de défendre la voix du Jura à Berne. C’est pour moi une opportunité qui se présente sur mon parcours politique.
— Quels thèmes vous tiennent le plus à cœur?
— Il y a d’abord tout ce qui touche au pouvoir d’achat. On voit aujourd’hui que de nombreux citoyens et citoyennes ont de plus en plus de peine à boucler leurs fins de mois. Depuis que je suis toute jeune, j’ai toujours voulu défendre celles et ceux qui avaient des difficultés dans la vie. La question climatique est un autre thème incontournable, de même que la question de l’égalité au sens large, en particulier la promotion des droits des femmes, l’égalité salariale et la fin des discriminations.
— Voudriez-vous porter à Berne des questions typiquement jurassiennes?
— La répartition des tâches entre la Confédération et les cantons est un thème permanent, étant donné la faible capacité contributive du Jura. Le système de santé est aussi un sujet particulièrement important, puisque 28% des Jurassiens et Jurassiennes doivent être soutenus par l’Etat pour payer leurs primes d’assurance maladie. Je mentionnerais encore le dossier en lien avec le transfert de la commune de Moutier dans le canton du Jura, dont je m’occupe et qui est à bout touchant avec la signature du Concordat prévue en novembre prochain et qui sera traité au niveau des Chambres fédérales.
— A combien évaluez-vous vos chances d’être élue?
— Tout est ouvert et je ne me risquerai pas à formuler un pronostic. La bataille politique est engagée entre les différents partis et il s’agit surtout de convaincre par les valeurs que je défends. Dans tous les cas, c’est la population jurassienne qui choisira celles et ceux qu’elle souhaite pour la représenter à Berne.
