Remise des diplômes de l’IEI
L’univers immobilier prépare ses leaders
Ils sont dix-sept étudiants, vêtus de toges et coiffés de toques (une idée de Stéphane Barbier-Mueller, patron de Pilet & Renaud SA), radieux d’avoir obtenu leur Master à l’Institut d’études immobilières (IEI). Lors de la remise des diplômes – qui s’est tenue en comité restreint à l’Hôtel Métropole – les lauréats ont été récompensés pour leur ténacité et leur réussite aux examens 2021. Si l’ambiance de la cérémonie était festive, elle n’enlève en rien à la qualité de la formation, placée sous le signe de la rigueur.
Les membres du Conseil de Fondation, les familles et amis étaient présents pour féliciter chaleureusement les diplômés de la volée 2019-2021. Au nom de ses camarades, Mélisande Nussbaum s’est exprimée, transmettant avec humour l’essence de ce Master en Immobilier (niveau universitaire post-grade) qui réunit des professionnels issus de backgrounds variés. On trouve parmi eux une majorité d’avocats, mais aussi des architectes, des économistes et spécialistes de la finance et du management, et même un biologiste expert en sciences maritimes… Si certains suivent le cursus en un an, la plupart d’entre eux répartissent leur parcours sur deux ans, rendant ainsi la formation compatible avec une activité professionnelle.
«Cela n’a pas été une mince affaire de concilier tous les aspects de notre existence, à savoir les études, un emploi et la vie sociale, relate Mélisande Nussbaum. Mais le jeu en vaut amplement la chandelle, car cette formation est un tremplin fantastique pour notre carrière. Elle nous permet d’ajouter de nombreuses cordes à notre arc». Et c’est bien le but de l’IEI depuis sa création il y a 35 ans: former des cadres aptes à travailler au sein de sociétés actives dans l’immobilier romand. L’approche pluridisciplinaire de l’Institut permet de couvrir les différentes problématiques (économie, fiscalité, architecture, planification, urbanisme, construction, etc.) rencontrées dans la branche immobilière. Précisons que l’IEI collabore étroitement avec l’Université de Genève (Facultés de droit et GSEM-Geneva School of Economics). En mai 2010, le programme de Master a obtenu l’accréditation de la prestigieuse Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS), réseau international d’origine britannique.
Une volée persévérante
et méritante
Après six mois de cours, la pandémie a contraint les enseignants à dispenser leurs cours sur Zoom, ceci avant de reprendre en présentiel mais avec des mesures sanitaires contraignantes. Heureusement, les élèves ont fait preuve d’une grande solidarité, les difficultés ayant même renforcé les liens d’amitié. «Deux années intenses en apprentissage mais également en défis et en rencontres, résume la fraîchement diplômée de l’IEI. Nous en garderons tous un souvenir inouï. Je remercie le corps professoral d’avoir rendu limpides des notions obscures pour les néophytes, comme la taxation des réserves latentes, la régression hédoniste, la surface brute de plancher dite SBP ou encore l’indice d’utilisation du sol».
Relevons que les régies immobilières, les entreprises genevoises ainsi que les organismes privés et publics sont des partenaires de choix de l’IEI, puisqu’ils proposent des stages et/ou des emplois. De quoi apporter une dimension pratique: les matières enseignées prennent beaucoup plus de sens lorsqu’elles sont rattachées à des situations concrètes. Mais l’aventure collective ne s’arrête pas à la fin des études. Un riche réseau existe grâce à l’Association des diplômés de l’IEI (ADIEI). Son président, Christian Chalut, a vivement encouragé les lauréats à rejoindre le groupement d’anciens élèves qui compte, à ce jour, quelque 280 membres. Ces «adéistes» se retrouvent plusieurs fois par année afin de partager des visites, conférences et moments conviviaux. Ils font également appel les uns aux autres pour des conseils ou des échanges d’expériences.
Une formation de haut niveau
Après la remise des diplômes aux dix-sept étudiants qui ont répondu aux exigences du Master en immobilier, ont suivi les distinctions spéciales: le prix «La Foncière» a été décerné par son directeur général Arnaud de Jamblinne à Mélisande Nussbaum, pour la meilleure moyenne générale de la session 2021. Le prix Acanthe a, quant à lui, honoré Steven Damal, qui a obtenu la meilleure note du module «Estimation et valeurs». Enfin, le prix Implenia a récompensé Florence Hentsch, une étudiante ayant brillé au cours «Promotion, logement social et techniques de la construction».
Le professeur François Bellanger, président du Conseil de Fondation, a énoncé quelques chiffres clefs. «La volée actuelle (2020-21) comprend 35 étudiants, dont 18 nouveaux étudiants et 15 de la volée précédente (qui achèvent leur deuxième année de formation), ainsi que 2 étudiants qui n’ont pas finalisé leur cursus lors de cette session. En raison de la situation sanitaire, les cours n’ont pas été ouverts aux auditeurs en 2020-21. Le corps professoral a également été légèrement modifié, marqué notamment par l’arrivée de Mélanie Uldry, enseignante du cours ‘Promotion’ et ancienne diplômée de l’IEI».
Avec les multiples – et souvent complexes – projets de construction en cours, aux quatre coins du canton et en Suisse romande, gageons que les diplômés de ce mois de décembre auront du pain sur la planche… dotés d’une vision élargie du domaine immobilier, ils sauront relever les défis les plus ardus.
Véronique Stein
GROS PLAN
Les lauréats 2021
Damien Bobillier
Titulaire du Brevet d’avocat
Isabelle Bovay
Diplôme d’architecte UniGE et Master
Kulturmanagement, Université de Bâle
Loïc Bovet
Bachelor en Gestion d’entreprise, Université de Fribourg
Vincent Cerutti
Brevet d’avocat
Steven Damal Pathangi
Baccalauréat universitaire en Sciences économiques UniGE
Delphine Di Nolfi
Maîtrise universitaire en droit de l’action publique
Brevet d’avocat
Mathis Ferrier
Baccalauréat universitaire ès Sciences en management,
HEC Université de Lausanne
Philippe Gouzer
Maîtrise universitaire en commerce International,
Bachelor of Science in Marine Biology, University of St Andrews
Florence Hentsch
Baccalauréat universitaire ès sciences en management,
HEC Lausanne
Ysaline Losdyck
Bachelor of Science, Ecole hôtelière de Lausanne
Roxane Montagner
Baccalauréat universitaire ès Sciences en Management,
Université de Lausanne
Master of Arts UZH, Management et Economie
Stefania Morano
Brevet d’avocat
Mélisande Nussbaum
Brevet d’avocat
Maxime Pause
Bachelor of Science HES-SO en Economie d’entreprise
Valentine Pillet
Master en architecture, EPFZ
Charlotte Séchaud
Brevet d’avocat
Lauren Ung
Baccalauréat universitaire ès Sciences en Management,
Université de Lausanne