Des animaux bien logés et heureux dans la «nouvelle» Gavotte.

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Tout nouveau, tout beau

L’esprit de La Gavotte perdure

3 Nov 2021 | Articles de Une

Ce lieu magique situé à la croisée des communes d’Onex, de Lancy, de Plan-les-Ouates et de Confignon revit avec la construction de trois superbes bâtiments pour les animaux. Un petit miracle rendu possible par l’enthousiasme des responsables et la générosité des donateurs.

On peut dire qu’ils sont bien logés sous cette nouvelle enseigne. A la Gavotte, trois grandes halles en bois clair disposées autour d’une cour triangulaire constituent désormais le cœur de ce lieu mythique, connu par plusieurs générations qui sont venues et viennent encore se promener librement avec leurs enfants au milieu des animaux.
Poneys, lamas, alpagas, vaches, moutons, chèvres et lapins ont pris possession de leur nouvel habitat en juin dernier, mais l’inauguration officielle de la Gavotte a eu lieu début octobre. «Tout n’est pas encore terminé, notamment la voie d’accès», remarque Julien Lance. Son frère Benoît, président de l’association et véritable symbole de ce coin de paradis situé au carrefour des communes d’Onex, Lancy, Plan-les-Ouates et Confignon, est à l’origine de ce projet un peu fou qui n’a plus rien à voir avec les cabanes et écuries en bois bien usées du passé, appelées à être détruites.
«L’idée était de préserver ces lieux que l’on a construits au fil du temps, indique Benoît Lance, 66 ans. C’est mon grand-père qui m’a inculqué le goût de la terre et des animaux, poursuit-il, indiquant avoir voulu que cet endroit pas du tout comme les autres lui survive».
L’ancienne vétérinaire Astrid Rod l’a poussé dans ce sens et soutenu dans ce projet, au départ estimé à près de 4,5 millions. Alors oui, il a fallu revoir le chiffre à la baisse. Lancer des appels aux dons. Une somme de près de trois millions a pu être réunie.
Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’association, l’Hoirie Gabriel Roch, qui a accordé le droit de superficie nécessaire, le bureau d’architectes BCR, partie prenante de la conception, et des Fondations donatrices comme Victor et Hélène Barbour. La Loterie romande a aussi agi. Le résultat? Un écrin de bois à quelques minutes du centre-ville et de la frontière, dans un secteur du canton appelé à se densifier avec, notamment, le futur quartier des Cherpines. Fier de sa «petite ferme urbaine», Benoît Lance entend quand même conserver quelques anciens bâtiments, dont la vieille buvette pour les 800 enfants participant chaque année à des camps.

Benoît Lance, président de l’association.

Caresser les animaux en sécurité

Avec ses bâtiments en sapin clair, on peut dire que le développement s’intègre vraiment bien à la topographie naturelle du site, perpétuant la morphologie de ce hameau avec la réalisation de trois modules: deux pour les animaux en stabulation libre (un pour le petit bétail et un pour les équidés), le troisième pour les humains dont les milliers d’enfants, d’ados et de parents qui fréquentent le lieu sept jours sur sept. Ce concept permet aux animaux de sortir dans des parcs aménagés ou se mettre à l’abri librement, au gré de leur besoin. Une coursive ouverte les jouxte et permet aux familles de venir découvrir et caresser les bêtes en toute sécurité. Une salle polyvalente entièrement vitrée a été construite, avec une cuisine équipée pour accueillir les enfants. Cette salle est dotée d’une scène et d’un piano: l’association prévoit de reprendre une programmation culturelle dans le courant de l’an 2022.
L’inauguration n’a pas perturbé les habitants à quatre pattes et quatre jambes, habitués aux cris de joie des enfants. Le soleil se couche sur la Gavotte, nouvelle version. Bientôt les premiers froids. Les animaux sont en pleine santé et costauds, mais on a quand même prévu des abreuvoirs chauffants.

 

Valérie Duby