formation - Institut d’études immobilières

Cérémonie festive, lundi dernier à l’Hôtel Métropole de Genève. Avec seize nouveaux diplômés ravis de s’être vu décerner leur Master, l’Institut d’études immobilières (IEI) continue sans faiblir à former l’élite des professionnels dans ce secteur où les nouveaux défis à relever requièrent des acteurs d’excellence.

Non, face à la centaine de parents et amis, ils et elles n’ont pas tous coiffé la toque très anglo-saxonne pour recevoir leur diplôme, sauf pour le lancer de chapeaux final. Mais personne n’a échappé au port de la toge, uniforme de circonstance proposé et fourni chaque année par la Régie Pilet & Renaud SA. Et si certains ont tiqué, entre deux discours, à l’annonce du but brésilien contre l’équipe suisse de football au Qatar, la soirée organisée à l’Hôtel Métropole par le Conseil de fondation de l’IEI a battu le tempo d’une joyeuse et bien méritée délivrance de deux années d’études intransigeantes, de vacances sacrifiées aux révisions et d’examens ardus.
Le tout mené parallèlement à la vie professionnelle, pour la majorité de la volée, sachant que les étudiants de l’IEI, détenteurs d’un premier titre académique pour suivre ce cursus post-grade, sont le plus souvent déjà engagés dans la vie active. Si autrefois les banquiers et les architectes étaient davantage intéressés par cette spécialisation, de plus en plus de personnes du monde juridique sont aujourd’hui attirées par l’immobilier et la construction. Mais quelle que soit la diversité de profils des seize diplômés qui se sont succédé sur le podium, elle est allée de pair, comme de coutume, avec un enseignement pluridisciplinaire assuré par des pontes de la branche, qui ne laissent sur le carreau aucun aspect du vaste champ de l’immobilier.

Un diplômé connu

Comme l’a résumé en souriant l’avocat Guillaume Barazzone, au nombre des lauréats: «A la fin du cursus, les financiers savent lire un plan d’architecture et apprennent qu’ils ne sont pas les seuls à savoir compter». Plus jeune élu au Conseil administratif de la Ville de Genève en 2012, il a observé que sa vie politique, désormais derrière lui, l’avait confronté à des dossiers immobiliers intéressants qui l’ont fortement motivé à approfondir ce secteur à travers ce programme pluriel et exigeant.
Le professeur François Bellanger, président du Conseil de fondation, a salué le solide corps professoral spécialisé en architecture, urbanisme, finances, fiscalité, législation, expertise immobilière, etc., qui contribue au renom de l’Institut, leader lémanique en la matière depuis sa création en 1985. Gage de qualité, la formation de l’IEI jouit, depuis 2010, de la prestigieuse accréditation de la Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS) britanique. Au nombre des coups de chapeau, François Bellanger a également rendu hommage à Gregory Boria, qui a œuvré à la Direction des programmes aux côtés de Christian Chalut, et souhaité la bienvenue à Arev Salamolard. Il a enfin remercié les régies immobilières et les entreprises genevoises qui, en proposant des stages ou des emplois aux étudiants, sont des partenaires de choix de l’Institut.

L’acte de construire, le grand défi

L’appétence pour ce sésame délivré par l’IEI, qui trie ses candidats sur le volet, va de pair avec le renforcement d’un statut professionnel ou des débouchés de carrière qui s’ouvrent aux nouveaux experts. Le besoin d’acteurs d’excellence ne manque pas «à l’heure où Genève construit comme jamais depuis les années 1970, a rappelé Antonio Hodgers, ministre genevois en charge du Département du territoire. Bâtir une ville vivante et de qualité, en tenant compte de la transition énergétique, est le défi de toutes les spécialités étudiées à l’IEI». «Affronter la crise climatique est un challenge pour le secteur immobilier, qui joue un rôle-clef dans ce domaine, a renchéri Michael Loose, directeur général de La Foncière. Au-delà des aspects économiques et financiers, une stratégie de développement durable doit aussi être attentive aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG)». Sous-directeur d’Acanthe, société spécialisée dans l’expertise immobilière et l’asset management immobilier, Alexandre Baettig, lui-même ancien diplômé de l’IEI, s’est fait fort de souligner la reconnaissance de ce titre post-grade par la Chambre suisse d’experts en estimations immobilières (CEI).
En comptant avec Fritz Lobeck, Team Leader, Real Estate Development d’Implenia, les représentants des trois sociétés ont remis les prix spéciaux. Pour la douzième fois, le prix La Foncière, décerné cette année à Guillaume Barazzone, a récompensé la meilleure moyenne générale de la session des examens 2022. Remis pour la huitième fois, le prix Acanthe a distingué Louis Comte, qui a obtenu la meilleure note à l’examen du cours «Estimation et valeurs/Gestion de portefeuille et Immobilier indirect». Ex-aequo, Chloé Caveng et Aurélien Wünsche ont reçu le prix Promotion Implenia, remis pour la septième fois, pour leur meilleure moyenne aux examens des cours «Promotion, Logement social et Techniques de construction».
La bonne humeur de la soirée a laissé présager de la cohésion et de l’amitié qui ont dû régner au sein de cette promotion. Mais l’aventure collective ne s’arrête pas là, grâce à l’Association des diplômés de l’IEI (ADIEI), qui regroupe les 281 personnes formées depuis que le Master existe. Son président, Christian Chalut, a vivement encouragé les lauréats à rejoindre ce solide réseau d’anciens élèves, qui se retrouvent plusieurs fois par année pour partager visites, conférences et moments conviviaux.

Viviane Scaramiglia