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EIT.genève

Les électriciens, fers de lance de la transition énergétique 

3 Nov 2021 | Articles de Une

Après 121 ans, l’Association des installateurs électriciens du canton de Genève (AIEG) devient EIT.genève. Ce changement de nom n’est en rien cosmétique: il résulte de déterminants essentiels, dont l’évolution des métiers de l’électricité, la participation à la transition énergétique et enfin, l’identification et le soutien à la faîtière suisse (EIT.swiss). Explications avec Philippe Massonnet (président de l’Association) et Fabio Romano (vice-président).

L’Association des installateurs électriciens du canton de Genève (AIEG) a, pendant des décennies, rempli sa mission: accompagner ses membres au fil des évolutions tant normatives – comme l’adoption du système triphasé en 1918, puis la révision partielle de l’OIBT un siècle plus tard – que technologiques (développements de l’informatique et de la télécommunication, des LED, de la domotique, des systèmes intégrés, etc.). Gage d’expertise, de qualité et de respect des obligations sociales, l’Association s’est également impliquée dans la formation professionnelle. Ce partenaire est aujourd’hui largement reconnu par les divers acteurs de la construction à Genève: autorités, maîtres d’ouvrage publics et privés, organisations patronales et entreprises.

Représenter l’ensemble de la branche électrique
En devenant EIT.genève, l’AIEG annonce sa détermination de s’investir dans des perspectives nouvelles. A noter que «EIT» est un acronyme volontairement fluide, pouvant évoquer plusieurs termes (par exemple le «I» pour installateur, informatique, innovation, etc.). La décision de modification des statuts relative à ce changement de nom a été adoptée par l’Assemblée générale extraordinaire le 20 octobre dernier. Se positionner comme la section genevoise d’EIT.swiss fait sens: «Certaines problématiques ne trouvent de réponses qu’à l’échelon fédéral et échappent, de ce fait, aux instances cantonales, souligne Philippe Massonnet. La question de la reconnaissance des diplômes – français en particulier – est un exemple parlant». Par ailleurs, des mutations profondes caractérisent les marchés de l’électricité: ces derniers se sont à la fois étendus et diversifiés, les frontières entre les métiers ayant tendance à s’estomper.

Se tourner vers l’avenir
Cette vision globale visée par EIT.genève est en phase avec la transition énergétique que nous vivons actuellement. Pour rappel, Genève s’est fixé des objectifs ambitieux avec l’adoption du Plan directeur de l’énergie 2020-2030 (PDE) et du Plan climat cantonal 2030. «Dans la mesure où 40% des émissions de gaz à effet de serre sont imputables au domaine du bâti – dont 14% sont liés à la seule consommation électrique -, les électriciens ont un rôle prépondérant à jouer», indique Fabio Romano. En misant sur la formation continue, ils participeront à réaliser le potentiel d’énergie mobilisable du solaire photovoltaïque, considéré par le PDE comme la troisième source d’énergie renouvelable à Genève, après l’hydrothermie et la géothermie. Les électriciens contribueront aussi à l’installation de l’infrastructure de recharge nécessaire au développement de l’électromobilité.
Pour effectuer ce virage, les collaborations avec les autres métiers techniques du bâtiment (chauffage, ventilation, sanitaire, ferblanterie et construction métallique) doivent être renforcées. Le Groupement des métiers techniques du bâtiment Genève (MBG) y concourt activement. Philippe Massonnet poursuit: «Au-delà des prescriptions réglementaires, la transition énergétique représente pour les entreprises locales, actives dans le domaine de l’électricité, de véritables opportunités. Nous devons les saisir avant que d’autres entrants ne s’emparent de ces segments du marché». Changer de nom constitue donc une formidable occasion de mobiliser et d’accompagner les électriciens, des professionnels aux facettes multiples.
EIT.genève, pour se brancher sur la qualité de vie!

Carla Angyal

www.eitgeneve.ch

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