Khalid Al Zahrani, nouveau vice-président du Codex Alimentarius.

/

éCONOMIE - Sécurité alimentaire mondiale

L’Arabie Saoudite s’engage pour un impact durable

4 Déc 2024 | Articles de Une

Membre du Codex Alimentarius depuis 1968, l’Arabie Saoudite s’engage depuis longtemps en faveur de l’amélioration des normes mondiales de sécurité alimentaire. Le 27 novembre 2024, lors de la 47e session du Codex Alimentarius Commission (CODEX) à Genève, Khalid Al Zahrani, représentant saoudien, a été élu vice-président de la Commission. Une occasion de revenir sur la stratégie du Royaume en matière de sécurité alimentaire.

– Vous venez d’être élu vice-président du Codex Alimentarius. Que représente cette nomination pour l’Arabie Saoudite?
– La nomination de l’Arabie Saoudite, représentée par la Saudi Food and Drug Authority (SFDA), à cette position met en lumière son rôle de leadership dans l’avancement de la sécurité alimentaire. Atteindre cet objectif reflète notre engagement et notre vision. Nous continuerons à collaborer avec les Etats membres et le secrétariat du Codex pour mettre en œuvre la stratégie et les objectifs du Codex, afin d’assurer un avenir prometteur pour la sécurité alimentaire mondiale.

– Quels sont les principaux objectifs de l’Arabie Saoudite pour la 47e session de la commission du Codex Alimentarius à Genève? Y a-t-il des normes ou des politiques spécifiques que vous souhaitez influencer ou réformer?
– L’Arabie Saoudite joue un rôle clef dans les activités du Codex en contribuant activement à l’élaboration et à l’adoption de normes essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et promouvoir des pratiques commerciales équitables. Cette année, le Royaume coorganise un événement parallèle avec Singapour en marge de la CAC 47, mettant en lumière le rôle vital du Codex face aux défis émergents en matière de sécurité alimentaire. La SFDA présentera le «Cadre réglementaire saoudien pour les nouveaux aliments» et participera comme conférencier et panéliste aux côtés de représentants de l’agence alimentaire de Singapour (SFA), de la FAO, de Food Standards Australia New Zealand, de la FDA américaine, de la FSA britannique et du Ministère coréen de la sécurité alimentaire et pharmaceutique.

– Pouvez-vous préciser le rôle de l’Arabie Saoudite dans les comités du Codex? Y a-t-il des domaines spécifiques où le Royaume joue un rôle moteur ou cherche à renforcer sa collaboration avec d’autres Nations?
– L’Arabie Saoudite joue un rôle substantiel au sein du Codex et préside depuis 2020 le Comité régional de coordination pour le Proche-Orient. Le Royaume participe activement à 17 comités du Codex et contribue à plus de 60 groupes de travail électroniques, en dirigeant ou en co-dirigeant plusieurs d’entre eux. Cette implication illustre l’engagement fort du Royaume à promouvoir les projets et initiatives du Codex dans divers secteurs. Une attention particulière est portée à des comités clefs comme ceux dédiés à l’Hygiène alimentaire, aux Contaminants alimentaires et à la Nutrition et aux aliments pour usages diététiques spécifiques, dont l’impact est essentiel sur la santé publique et le bien-être nutritionnel des communautés.

– Comment l’Arabie Saoudite aligne-t-elle ses réglementations nationales en matière de sécurité alimentaire sur les normes internationales du Codex Alimentarius? Pouvez-vous citer des exemples récents de mises en œuvre ou d’ajustements?
– Le Royaume élabore chaque année un plan pour mettre à jour les réglementations et normes techniques au niveau national, en tenant compte des textes émis par le Codex, auxquels il contribue activement par sa participation aux groupes de travail, ses réponses aux lettres circulaires et ses interventions lors des réunions régulières des comités du Codex. De fait, l’Arabie Saoudite travaille avec rigueur pour appliquer ces réglementations au niveau national, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et facilitant les échanges commerciaux. Par exemple, la base de données sur les pesticides du Codex a été utilisée comme référence pour établir la norme saoudienne sur les limites maximales de résidus de pesticides.

 

Propos recueillis par Rohan Sant

EXPLOREZ D’AUTRES ARTICLES :