éCONOMIE - Etude inédite
La moitié des PME genevoises utilisent l’IA
La transition numérique requiert une attention particulière en raison de la place prise par l’intelligence artificielle (IA) qui oblige les entreprises à modifier en profondeur leurs modèles d’affaires. Plus de la moitié des PME genevoises ont déjà amorcé le virage de l’IA, mais elles souhaitent un soutien du canton pour les accompagner. C’est le principal résultat de l’enquête du cabinet PwC Suisse «Analyse de l’impact de l’IA sur l’économie genevoise», commandée par le Département cantonal de l’économie et de l’emploi (DEE).
Quelque 200 PME genevoises ont répondu à l’enquête de PwC Suisse, commandée par l’Office cantonal de l’économie et de l’innovation (OCEI) du DEE. Elle montre que 54% des entreprises ont déjà adopté l’IA, sous une forme ou une autre. Parmi celles-ci, 74% ont fait état d’une augmentation de la productivité et 43% ont observé une amélioration de la qualité de leurs prestations.
Rôle pionnier de Genève
A travers cette «Analyse de l’impact de l’IA sur l’économie genevoise», une majorité (60%) d’entrepreneurs du canton ont par ailleurs exprimé leur besoin d’être accompagnés par l’Etat dans leur intégration des outils d’intelligence artificielle. Sur cette question, PwC note que «le Canton de Genève propose déjà une variété de cours et d’outils pour soutenir l’adoption de l’IA au sein des entreprises». Ce dispositif d’accompagnement à la transition numérique, inscrit au programme de législature du Conseil d’Etat, fait de Genève un pionnier dans le soutien aux PME dans le domaine de l’intelligence artificielle.
«Cette étude confirme les constats identifiés par mon département en matière d’IA et donne de nouvelles pistes d’actions, souligne Delphine Bachmann, conseillère d’Etat chargée de l’Economie et de l’Emploi. L’IA est devenue un enjeu majeur pour nos entreprises. Il est donc fondamental que nous poursuivions nos efforts d’accompagnement des PME. Elles constituent la majorité de notre tissu économique et doivent avoir le même niveau de maîtrise de l’IA que les grands groupes, afin de pouvoir continuer de collaborer avec eux. L’IA, et de manière plus générale l’innovation, sont des vecteurs de transformation de modèles d’affaires et des leviers de prospérité économique pour les entreprises, qui modifient également la nature du travail».
Parmi les prestations déjà développées par l’OCEI et mises à la disposition gratuitement des entreprises genevoises, on compte des guides, ainsi que formations en ligne et en présentiel, formes de soutien qui rencontrent un large succès.
Renforcer le dispositif
Dans les mois à venir, le DEE étendra ses formations en proposant un nouveau cours en présentiel autour des cyber-risques permettant de répondre aux craintes des entreprises décrites dans l’enquête PwC. Il proposera également aux entreprises un modèle de charte pour l’utilisation de l’IA. Des ateliers dédiés à l’IA viendront compléter l’offre. Enfin, le DEE mettra en place une plate-forme d’échanges en ligne qui regroupera toutes les informations et ressources nécessaires aux entreprises pour bien démarrer leurs projets d’intégration de l’IA. Elle facilitera aussi l’échange de savoir-faire et d’expérience entre entreprises.
Ces différentes mesures contribueront certainement à l’adoption d’une approche structurée en matière de gestion du changement, permettant ainsi d’optimiser l’organisation de l’entreprise et d’accroître sa compétitivité.